Une pétition a été lancée par des habitants de Brindas (Rhône) pour interdire l’installation d’un cirque sur la commune. La préfecture a engagé une procédure.
Les minutes passent et le chiffre ne cesse de monter. Ils sont désormais plus de 21 000 à avoir signé la pétition en ligne « stop aux cirques avec animaux sauvages à Brindas ». Initiée par une partie des habitants de Brindas (Rhône) le 27 octobre dernier, la pétition publiée sur change.org pointe la manière avec laquelle le cirque Triomphe, installé dans la commune, maintient des lions en captivité.
Des agissements « illégaux »
L’association One Voice, chargée de représenter les Brindasiens, qualifie les agissements du cirque de " totalement illégaux et scandaleux " et ce, malgré le fait qu’ils soient "lucratifs pour le site ". En novembre 2020, ces mêmes circassiens ont fait l'objet d'un rappel à l'ordre suite à un contrôle vétérinaire, qui avait pointé l'insuffisance de la taille des installations d'hébergement des lions.
"Les quatre lions ont été aperçus dans une remorque au moment de l’installation des circassiens sur Brindas, entassés à nouveaux et voués à patienter ainsi derrière leurs barreaux", rapporte l'association. Le cirque explique de son côté respecter la loi. "les lions ont une cage de détente de 70m2. La loi nous oblige à les mettre dans cette cage 4h/jour minimum. Mais chez nous, ils y sont de 8 à 9h/jour", affirme Joseph Gougeon, directeur du cirque Triomphe à BFM Lyon.
La direction du cirque a fait appel
Pour rappel, la Commission mixte paritaire du Parlement devrait discuter d'une loi contre la maltraitance animale le 16 novembre 2021. Elle pourrait interdire "dans les établissements itinérants, la détention, le transport et les spectacles incluant des espèces d’animaux non domestiques" d'ici à sept ans.
"Sept ans, c'est encore long, faisons en sorte que les mentalités changent au plus vite pour ne plus infliger une vie misérable aux animaux de cirque", conclut l’association à qui il manque 4000 signatures pour atteindre l’objectif visé. Selon BFM Lyon, la préfecture a engagé une procédure pour que les animaux soient placés dans des structures adaptées. La direction du cirque, elle, a fait appel et préserve son droit de garder les animaux jusqu’à ce qu’une décision soit actée.
En 2022, le cirque médiatique va relâcher ses fauves et ses clowns pour amuser la galerie !