Annoncés en 2019, les travaux de restauration de la statue équestre de Louis XIV vont débuter cette semaine. Pendant près d’un an, l’oeuvre d’art de plusieurs tonnes sera rénovée sur la place Bellecour.
Après les deux statues "Le Rhône et la Saône" des Frères Coustou, qui la bordaient jusqu’à leur rénovation et leur transfert au Musée des Beaux-Arts de Lyon, c’est au tour de la statue équestre de Louis XIV d’entamer sa mue. Ou plutôt de retrouver son lustre d’antan. À partir de cette semaine et jusqu’au mois d’avril 2024, la statue créée au 19e siècle par François-Frédéric Lemot et posée en 1825 va faire l’objet d’une profonde restauration.
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Remise en place pour le 8 décembre
Dès le mois de juin, un "mannequinage" sera installé autour de l’oeuvre en bronze afin de procéder à sa dépose au mois de juillet. Le bronze de 5 à 9 tonnes, qui affiche des fissures et des marques d’oxydation, sera ensuite restauré sur place pour des raisons économiques. Le socle en marbre de Carrare dont le poids est estimé à 22 tonnes sera également réparé, à l’exception de la dalle haute qui sera remplacée en raison de son état de détérioration trop avancé.
Ces travaux devraient se poursuivre jusqu’à la fin de l’automne, la statue devant être replacée sur son socle pour la fête des Lumières, autour du 8 décembre 2023. Suivra ensuite une seconde phase de restauration de janvier 2024 au mois d’avril pour rénover et réaménager l’estrade située au pied de la statue.
La facture double
Chiffré à 750 000 euros dans un premier temps, le coût des travaux avait finalement été doublé au mois de septembre 2022, passant à 1 450 000 euros. Une rallonge qui, à l’époque, avait suscité quelques incompréhensions dans les rangs de l’opposition au conseil métropolitain. "Pour une statue, passer de 750 000 à 1,450 million d'euros de budget, à une période où les questions sociales et de précarité sont aussi sensibles, nous paraît à la limite de l'indécence. La culture n'a certes pas de prix, mais elle a un coût" s’était ému Pierre Chambon, élu du groupe La Métropole pour tous.
D’après Émeline Baume, la 1re vice-présidente de la Métropole de Lyon en charge de l’économie, des préconisations émises par l’architecte des Bâtiments de France auraient notamment fait gonfler la facture.
Les sculptures des frères Coustou, le Rhône et La Saône, ont déjà été déposées, restaurées et remisées au MBA. Elles y vivent une retraite bien méritée, loin de vandales de la place Bellecour, qui, sans respect, les utilisaient comme accoudoirs, transats et autres poubelles !