Elsa était venue de Lyon pour le concert au Bataclan le 13 novembre. Elle raconte au Journal du dimanche comment elle s'est retrouvée face aux terroristes.
"Je crois voir des gens tomber, puis je comprends qu'ils sont en réalité tués par un mec avec une grosse arme : je vois un homme blanc portant des lunettes, les cheveux clairs et coupés en brosse, entre 25 et 30 ans."
Elsa, spectatrice de 38 ans, venue de Lyon, raconte aujourd'hui dans Le Journal du dimanche la soirée du 13 novembre au Bataclan. Et comment elle s'est retrouvée face à un homme armé qui pourrait être le troisième membre du commando, toujours non identifié.
Elle pense d'abord à un type qui a pété les plombs. Mais un mouvement de foule la pousse dans la fosse et la voilà à terre, coincée sous d'autres spectateurs. "Nous formons un tas humain. Écrasée sur le sol, avec dix personnes sur moi, je crois mourir étouffée."
"Ce n'est que le commencement"
Elle est toute proche, à un mètre peut-être, d'un des assassins. Mais il ne la vise pas. "Le type à lunettes, qui semble être le leader, prend la parole. Calme, posé, déterminé. Je me souviens des mots "Syrie", "Irak", "vengeance". Et d'une phrase qui me glace le sang : "Ce n'est que le commencement.""
Après l'assaut des forces de l'ordre, et sur leur injonction de quitter la salle de spectacle, Elsa parviendra difficilement à s'extirper de son "tas humain". Et à sortir du Bataclan, au milieu des cadavres.