Les Insoumis ont fait le plein à gauche lors du premier tour de la présidentielle et Jean-Luc Mélenchon a récolté 22 % des suffrages. À Lyon, il talonne de près le président sortant Emmanuel Macron (31% tous les deux) et enregistre des scores records en banlieue périphérique. Les élus de gauche, dans l'agglomération lyonnaise, peinent à s'aligner sur la position à adopter pour le second tour.
Dimanche 10 avril, la soirée avait d’abord été festive au QG de Jean-Luc Mélenchon à Lyon pour le 1er tour de l'élection présidentielle. Puis, à l'annonce des résultats à 20 heures, la déception a pris le relais. Jusqu'au bout, les Insoumis ont cru pouvoir contrer les pronostics qui laissaient échapper un nouveau duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour. Comme en 2017, Jean-Luc Mélenchon et la France Insoumise ont vu les portes de l'Elysée se refermer sous leurs yeux après avoir récolté 22 % des suffrages.
Place maintenant au second tour, le 24 avril prochain, où l'un des enjeux majeurs pour les deux candidats encore en lice sera de récupérer un maximum d'électeurs Insoumis. À Lyon, les élus LFI ne cachent pas leur satisfaction au vu des scores enregistrés dans l'agglomération. "Il y a évidemment de la fierté pour la campagne menée, mais aussi pour les résultats du 1er tour. La ville de Lyon a souvent été perçue comme un "fief de la Macronie". Là on talonne de très près Emmanuel Macron, on peut dire qu'il y a une vraie vague d'espérance à Lyon", se félicite Aurélie Gries, 8 ème adjointe à la mairie du 7ème arrondissement et membre du Parlement de l’Union populaire. En effet, Jean-Luc Mélenchon a remporté cinq des neuf arrondissements (1er, 4e, 7e, 8e et 9e) de Lyon et a récolté près de 38 % des voix à Villeurbanne.
Nous n'imposerons rien à personne, Aurélie Gries, membre du parlement Populaire (LFI)
Pour le 2nd tour, les Insoumis ont été appelés à ne pas laisser une seule voix à Le Pen. Une consigne claire, en apparence, quand on la compare à celle de 2017 , année où JLM avait attendu de consulter sa base avant de se prononcer. Pour rappel, le vote blanc et l'abstention s'étaient démarqués. Cette-fois-ci, la consigne a été donnée et, mercredi 13 avril, la consultation a été lancée."Quand on dit pas une voix pour Marine Le Pen cela revient à proposer 3 choix : l'abstention, Macron, ou le vote blanc. Nous n'imposerons rien à personne. Les gens ont su quoi faire en 2017, ils sauront quoi faire en 2022", explique Aurélie Gries. Pour sa part, l'élue lyonnaise n'appelle pas à un choix en particulier. Elle avait voté blanc au second tour en 2017 et elle "penche vraisemblablement pour cette option en 2022. Il est clair que mon vote n'ira pas pour Macron", confie-t-elle.
ADN
"Les possibilités sont ouvertes, la consultation est là et trois choix s'offrent à nos électeurs. Toutefois, nous ne sommes pas là pour donner des consignes. Tous les partis de gauche ont repris le même mot d'ordre en appelant à faire barrage. À la différence que, nous, on ne va pas forcer les gens à voter pour Emmanuel Macron", décrypte Pierre Mourier, conseiller du 8ème arrondissement de Lyon et engagé dans la France Insoumise. Pas question d'inciter les gens à diriger leurs voix vers Macron, estime l'élu lyonnais. Hors de question également de mettre un bulletin Le Pen. " On est la France Insoumise. On a toute une histoire qui se pose contre le fascisme et l'extrême-droite. Quant à savoir ce que je vais faire personnellement, j'attendrai les résultats de la consultation pour en parler avec les uns et les autres", explique-t-il.
Au Conseil de la Métropole de Lyon, Florestan Groult, conseiller métropolitain et membre du groupe insoumis, ne conçoit pas que la position de Jean-Luc Mélenchon pour le du 2nd tour puisse paraître ambiguë aux yeux de certains. "C'est tout à fait clair. Il s’agit de notre ADN politique et nous savons pour qui nous ne voterons jamais. Ceci étant très clairement posé, nous pensons que les électeurs qui nous ont accordé leur suffrage sont tout à fait à même d’analyser la situation, de l’étudier, et de choisir en conscience", avance Florestan Groult. Comme de nombreux élus LFI, il note que la situation est différente de celle de 2017. Que "le danger de l'extrême droite" se rapproche bel et bien et que le fait de ne pas appeler directement à voter Macron ne revient pas à ignorer "tout le mal que ferait son arrivée sur les minorités, sur les plus fragiles, ou encore sur la laïcité".
C'est un vrai débat à gauche, même au sein des autres partis. Des gens sont tentés par l'abstention, le vote blanc ou nul, je le regrette mais la seule consigne que l'on peut donner c'est de rappeler notre histoire politique, Mathieu Azcué (LFI)
Pour Mathieu Azcué, élu LFI au conseil du 8e arrondissement, un appel à voter Macron n'est pas une fin en soi. Selon l'élu, il n'y a qu'à se pencher sur les estimations faites par Ipsos autour des reports de voix pour le second tour. Dans les autres partis de gauche, les configurations annoncées prouvent que l'ensemble des troupes écologistes, communistes, ou socialistes, ne se redirigeront pas forcément vers Macron ."L'idée selon laquelle les gens suivraient automatiquement une consigne de vote est fausse, soutient l'élu. Notre message est clair, pas une voix ne doit aller en direction de Le Pen. C'est un vrai débat à gauche, même au sein des autres partis. Des gens sont tentés par l'abstention, le vote blanc ou nul, je le regrette mais la seule consigne que l'on peut donner c'est de rappeler notre histoire politique. Personnellement, en tant qu'élu j'irai voter, et certainement pas pour Marine Le Pen".
Diversité de prises de position à gauche
Si Jean-Luc Mélenchon a laissé moins de place aux ambiguïtés cette année, la position de LFI pour le second tour manque encore de clairvoyance pour certains élus. Des figures de la gauche lyonnaise comme Nathalie Perrin-Gilbert ont fait le choix de voter Macron au second tour. Une voix qui aura pour but "d'empêcher l'extrême droite d'être au pouvoir", a expliqué l'ancienne maire du 1er arrondissement à Lyon Capitale. Ce vote n'aura donc pas valeur de soutien pour l'élue de Lyon en commun qui "n'oublie pas la gestion ultraviolente des gilets jaunes, l'exercice autoritaire du pouvoir par Macron, la casse de l'hôpital public et de l'éducation nationale", a-t-elle déclaré. Elle considère par ailleurs que les suffrages obtenus par le candidat LFI au 1er tour en 2022 constituent un argument de taille pour la suite de l'élection. "J'attends du président sortant qu'il prenne acte des 22 % pour Jean-Luc Mélenchon et qu'il annonce des mesures économiques et sociales en conséquence".
Il y a une mise en équivalence de ces deux candidats qualifiés que je ne peux pas partager, Renaud Payre, vice-président de la métropole en charge du logement
Un propos étayé par d'autres élus qui ont également appelé à voter pour le président sortant afin de faire barrage à Le Pen. Renaud Payre, vice-président de la métropole en charge du logement, placé à gauche de l'échiquier politique, juge le score de FI comme "non négligeable" à ce stade. Toutefois, les consignes apportées par la France Insoumise à ses électeurs n'a pas de quoi satisfaire le politologue lyonnais. "Je ne la partage pas et c'est ce qui fait que ça n'est pas ma famille politique. C'est notre responsabilité qui est engagée dans le fait que l'on ne peut pas voter pour un candidat qui rassemble notre famille au 2nd tour, malheureusement. Mais je ne partage absolument pas ce que certains font. Et j'insiste sur le fait qu'il y a une diversité de prises de position chez les Insoumis. Il y a une mise en équivalence de ces deux candidats qualifiés que je ne peux pas partager", analyse-t-il. Les Insoumis qui comptent profiter de la dynamique présidentielle pour les législatives marchent sur des oeufs au moment d'appeler à voter pour Macron.
Lire aussi : Élection présidentielle 2022 (1er tour) : à Lyon, Macron et Mélenchon au coude-à-coude
Avec sa carte interactive, Lyon Capitale vous propose de retrouver les résultats du 1er tour dans les 59 communes de la Métropole de Lyon, commune par commune.
oublie pas la gestion ultraviolente des gilets jaunes, l'exercice autoritaire du pouvoir par Macron, la casse de l'hôpital public et de l'éducation nationale", Tout est résumé, Comment soutenir un bilan de 5 années de casses sociales et donner à son auteur possibilité d'en faire plus se sachant libéré pour l'avenir.
Le gouvernement est fait par la majorité à l'assemblée des représentants du peuple.
"En suivant votre suprême analyse" sic sic Le démocratie quoi !
au moment d'appeler à voter pour Macron. souvenez vous de ce que nous avons du subir . c'est accepter les mêmes offenses, les atteintes à nos valeurs sociales, la porte ouverte de bon petit soldat aux ordres de Biden, bien à l'abri loin de l'europe, C'est le seul et unique moment ou votre voix sera entendue, Regardons nos enfants l'avenir qui sera le leur,se souvenir de la France que parents , grands parents nous ont légués , de ce drapeau européen flottant sous l'arc de triomphe pendant que les gouvernants festoyaient dans le palais de Versailles. Tout un symbole de mépris des sacrifiés. De ceux que l'on emm..de parce qu'ils refusent d’obéir aux dictats.
LFI avcec kes woke qu'ils trimballent ne peuvent même pas se targuer de defendre le vivre ensemble.
Entre la peste et le cholera, il préfère la grippe !
Entre la peste et le cholera, LFI préfère la grippe !
Pour le 2°tour, LFI est comme cette gauche libanaise massacrée par le Hezbollah pro iranien et qui ne comprenait pas alors qu'elle l'avait soutenu. Les cocus de Macron sont les même que ceux de Hollande (L'Express 2012) !
"C'est un vrai débat à gauche, même au sein des autres partis" RAS !
"Il y a les Insoumis et les Soumis" Christophe Barbier 2/05/22