rue de la République piétons piétonne
Plusieurs rues de Lyon vont être piétonnisées. (© Tim Douet)

Presqu'île de Lyon : vers une ouverture des commerces chaque dimanche ?

Actuellement ouverts 12 semaines par an, les commerces de la presqu'île de Lyon pourraient à l'avenir être ouverts chaque dimanche à la faveur d'une extension de la zone touristique. C'est en tout cas ce que semble souhaiter Gérard Collomb, pour “proposer une offre” plus grande aux touristes.

Questionné par Denis Broliquier, le maire du 2e arrondissement de Lyon, l’exécutif municipal a, semble-t-il, d'ores et déjà fait son choix sur l'ouverture des commerces le dimanche. À travers l'extension de la zone touriste du Vieux-Lyon et de Fourvière, dont les commerces peuvent déjà ouvrir le dimanche, la municipalité souhaite autoriser ces ouvertures dominicales 52 semaines par an “du bas des pentes à la pointe de la confluence”, a déclaré Fouziya Bouzerda, adjointe en charge du Commerce à Lyon. Denis Broliquier a émis des doutes sur cette extension. “Quels types de commerces seront concernés ? Quel sera l'impact économique ? L'ouverture le dimanche engendrera-t-elle des coûts pour la collectivité, sur les transports en commun, mais aussi sur le stationnement ? Le dimanche permet de réserver une journée hors du champ du consumérisme. L'ouverture est-elle en phase avec son temps ?”, a-t-il questionné.

“Les touristes sont de plus en plus nombreux dans notre ville”

Depuis plusieurs années, la ville de Lyon a entamé une démarche avec la CCI et la chambre des métiers afin d'évaluer “la pertinence de l'extension de la zone touristique”, à expliqué Fouziya Bouzerda, qui a assuré que cette extension aura un “impact positif”. “Même si je comprends qu'il faille une respiration. Les nouveaux usages font du dimanche le jour le plus consommé sur internet”, a-t-elle conclu.

Gérard Collomb a abondé dans le sens de son adjointe, expliquant que “les touristes sont de plus en plus nombreux dans notre ville. Il faut donc leur proposer une offre (le dimanche, NdlR)”. Le maire de Lyon a cité comme argument l'ouverture autour de Lyon de villages de marques qui entrent en concurrence avec les commerçants lyonnais. “Il faut donc que nous donnions aux commerçants de la Presqu'île la possibilité de drainer la clientèle”, a-t-il assuré.

Les petits commerçants moins concernés ?

Mise en place en ce moment pendant les soldes par le préfet pour aider les commerçants touchés par les manifestations de gilets jaunes, cette ouverture dominicale fait l'objet de 12 dérogations à Lyon pour 2019. En Presqu'île, 40 dimanches de plus seraient donc concernés. La concertation menée par la ville sur le sujet va continuer et l'étude d'impact réalisée par un cabinet extérieur va être soumise au conseil municipal dans les mois à venir. Questionnés sur l'ouverture le dimanche avant l'ouverture des soldes, les commerçants de la métropole avaient estimé que ces mesures profitaient surtout aux grandes enseignes. “Les dimanches, il faut payer double les salariés, les faire récupérer. Ça coûte vraiment cher. C'est plus rentable de rester fermé qu’ouvert. Ici, la majorité des magasins n’ouvre pas les dimanches de solde. Que ce soit hiver ou en été”, avait notamment déclaré Anne Piaguet, manager de centre-ville de Neuville-sur-Saône.

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