Eglise protestante à Lyon 7e / (Photo by JEFF PACHOUD / AFP)

Prêtre blessé par balles à Lyon : un conflit avec un ancien fidèle à l'origine du drame ?

Un conflit entre le père Nicolas et un ancien fidèle de l'église orthodoxe est évoqué parmi les hypothèses émises par les enquêteurs.

Le père Nicolas, de son vrai nom Nikolaos Kakavelakis, prêtre d'origine grecque de l'église orthodoxe francophone de Lyon, a été la victime d'une attaque par arme à feu samedi dernier, en plein après-midi, dans le 7e arrondissement de Lyon.

Ciblé à deux reprises par des tirs de fusil à canon scié alors qu'il était en train de fermer son église située dans le quartier de Jean Macé, ce dernier, touché à l'abdomen, a été hospitalisé et se trouve encore à l'heure actuelle entre la vie et la mort.

Samedi en fin de soirée, les enquêteurs en charge de l'affaire ont interpellé un homme correspondant au profil du suspect dans un kebab du 3e arrondissement de Lyon. L'individu, qui ne portait par d'arme sur lui au moment de son arrestation, a été placé en garde à vue avant d'être relâché, " aucun élément " ne permettant de l’impliquer dans la commission des faits, précisait le parquet de Lyon dans la foulée.

Conflits, bagarres et interventions de la police au sein de l'église

Si une enquête, confiée à la DIPJ de LYON, a été ouverte pour "tentative d’assassinat", le mystère demeure toujours quant aux circonstances de l'attaque, à l'identité du tireur toujours en fuite et aux motivations qui l'ont poussé à passer à l'acte. Mais si " aucune hypothèse n’est écartée, ni privilégiée " selon les précisions du parquet, un différent entre le prêtre et un ancien fidèle pourrait être à l'origine du drame.

D'après les informations de Franceinfo, qui a contacté Antoine Callot, un membre de cette même église orthodoxe, le père Nicolas entretenait " un vieux conflit " avec un ex-membre de son église. " Ce prêtre est arrivé vers 2007 et, depuis cette époque, il y a toujours eu un conflit dans cette église", explique celui-ci.

" Il y a eu des conflits de personnes, des interventions de la police, qui a été appelée par le père Nicolas au moins une fois, sinon plusieurs, dans l'église. Il y avait des bagarres ", raconte le père Antoine Callot, qui précise néanmoins n'avoir " jamais pensé que ça puisse arriver à ce niveau"  et qui " ne sait pas du tout " si ce conflit privé peut être à la source de l'attaque.

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