Le procès de Rose Filippazzo s'est ouvert à la cour d'assises du Rhône mercredi 2 novembre. Jugée pour le meurtre de son mari, qu'elle a abattu d'une balle dans la tête, cette femme de 50 ans a été décrite comme "sans empathie" par un enquêteur.
C'est une première journée d'audience lors de laquelle les enquêteurs chargés d'élucider le meurtre de Michel Zirafa, un habitant de Thurins (Rhône) tué d'une balle dans la tête le 16 septembre 2018, ont décrit la personnalité de Rose Filippazzo, la femme de la victime au moment des faits.
Sept mois après le meurtre de son mari, Rose Filippazzo avait avoué avoir tiré elle-même une balle dans la tête de Michel Zirafa alors qu'il dormait. Défendu par l'avocate de Jacqueline Sauvage, la quinquagénaire explique son geste par les violences conjugales qu'elle aurait subi pendant des années.
"Il m’obligeait à répéter que j’étais sale, que j’étais un déchet, devant ma fille. Il me tirait par les cheveux et m’obligeait à me mettre à genoux pour le dire", a raconté Rose Filippazzo lors de la première journée du procès mercredi 2 novembre à la cour d'assises du Rhône à Lyon, comme le rapporte 20 Minutes.
Mais les enquêteurs chargés de l'affaire ont dressé un autre constat à la barre. L’adjudant-chef Gilles Ferrard s'est dit "surpris par la froideur" de l’accusée. Il a rappelé qu'un proche du couple la surnommait "Cruella".
Lors des deux prochains jours du procès, ce jeudi et vendredi, la cour devra déterminer quel a été le mobile de ce meurtre. Les enquêteurs s'étaient dit surpris par la vitesse à laquelle l'accusée avait demandé à toucher l'assurance-vie de son mari à la mort de celui-ci. En même temps, les témoins ont décrit mercredi la relation toxique du couple et la jalousie qu'ils nourrissaient l'un envers l'autre, notamment au sujet de leurs conquêtes amoureuses.
Les débats se poursuivront jeudi matin avec le témoignage des deux filles du couple, des proches et de l’ancien amant de l’accusée.