Image d’illustration. (© Tim Douet)

Procès Maëlys : des experts dressent le portrait psychologique de Lelandais

Lundi 14 février, des psychologues et psychiatres se sont succédés à la barre de la cour d'Assises de l'Isère. Personnalité à facette, perversité, trouble dépressif... les experts ont livré l'analyse psychologique de l'homme accusé d'avoir tué la jeune Maëlys.

Le 14 février était un jour particulier au procès de Nordahl Lelandais, jugé pour le meurtre de Maëlys de Araujo. Il y a quatre ans, jour pour jour, le suspect avouait avoir tué la fillette, après la découverte d'une tâche de sang dans sa voiture. Le 14 février 2022, à la cour d'Assise de l'Isère, des psychologues et psychiatres qui ont échangé avec l'accusé ont dressé son portrait psychologique.

D'abord, les juges et les avocats ont interrogé la psychologue clinicienne Magali Ravit. Selon elle, la personnalité de Lelandais fonctionne "par facettes" et réagit "sur un mode tout-puissant lorsqu’il se sent en situation de vulnérabilité", rapporte l'AFP. Elle donne son analyse sur l'hallucination que Nordahl dit avoir vécu lorsque Maëlys était dans sa voiture. L'experte estime que "cette dissociation est peut-être organisée par une scène traumatique. (...) Il n’y a pas de sadisme". Elle parle "d'indifférence" par rapport à autrui, qui explique la possibilité du passage à l'acte.

S'est ensuite présenté le psychologue Raphaël Loiselot. Il a rapporté que l'accusé avait de lui-même une "perception grandiose". Il présente une "personnalité un peu exceptionnelle sur le plan de l'organisation", avec des traits "psychotiques, psychopathiques et de perversité narcissique". Un mélange "rare" selon l'expert.

Le dernier de la journée, le psychiatre François Danet, décrit de son côté une "personnalité clivée de type pervers", un "trouble de personnalité" et "des possibilités de passage à l'acte hétéro-agressif extrêmement importantes". Selon lui, Nordahl Lelandais se "protège d'un trouble dépressif suicidaire" en s'inscrivant dans une "logique de dissimulation", toujours selon l'AFP. Il présente un rapport établit par trois psychiatres.

D'autres experts sont attendus à la barre mardi 15 février. L'accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité, avec un verdict attendu vendredi 18 février.

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