Ce vendredi se tient le troisième jour de procès de l’agresseur du jeune Marin. Lors du deuxième jour d’audience, Marin et son agresseur ont pu échanger quelques mots qui ont ému la cour d’assises. Le jeune homme a affirmé qu’il ne pouvait pas excuser son agresseur.
Pour le deuxième jour de procès qui s’est tenu ce jeudi au Palais de Justice de Lyon, Marin a pu échanger avec son agresseur. "Marin et Y. se sont parlé. Cela a été un échange très fort. Y. a dit qu’il vivrait toute sa vie avec l’image de Marin comme Marin vivrait toute sa vie avec celle de Y", expliquait l’avocate de l’accusé, Me Anne Guillemot, dans les colonnes du Progrès. Pour Me Frédéric Doyez, avocat de Marin, l’échange "entre ces deux garçons sensiblement du même âge a été un moment dur qui nous a tous envahi d’émotion." Marin, qui n’a aucun souvenir de son agression, a malgré tout tenu à prendre la parole, pour raconter ce qu’il vit depuis novembre 2016. Il a aussi voulu savoir si son agresseur se comportait bien en détention, s’il avait repris les études, et surtout s’il avait changé, pour ne plus être la personne qui a sauvagement agressé Marin le 11 novembre 2016. Le jeune Marin, qui porte encore les lourdes séquelles de son agression, a dit qu’il ne pouvait pas excuser l’acte de son agresseur, qui n’avait que 17 ans lorsqu’il l’a frappé.
Le coup de béquille porté "au hasard
Lors de l’audience qui s’est tenu à huis-clos ce jeudi, l’avocate de l’agresseur explique qu’il a frappé au hasard : "la béquille aurait pu atteindre n’importe qui", mais vexé, le jeune Y. aurait ensuite recherché Marin, assis dans le bus. L’agresseur reconnaît son acte, bien qu’il soit incapable de l’expliquer.
Le verdict sera rendu dans la soirée.
Un an et demi après l’agression
Marin s’était interposé, en novembre 2016, lorsqu’un jeune homme agressait un couple qui s’embrassait sous un abribus, près de la Part-Dieu. Enervé et sous l’emprise de l’alcool et du cannabis, l’agresseur, mineur, s’en était violemment pris à Marin en lui assenant des coups de béquilles. Après de longues semaines de coma et une très lente rééducation, Marin est aujourd’hui un jeune homme métamorphosé par son agression. Il tient malgré tout à alimenter des pages Facebook et Instagram, pour donner de ses nouvelles aux nombreuses personnes qui se sont émues de son cas.