En réaction au projet d'attentat déjoué contre une mosquée de sa commune - située aux Minguettes - et à l'arrestation du militaire de 23 ans qui l'aurait fomenté, la maire communiste de Vénissieux prône la résistance "dans un front commun". Et si Michèle Picard appelle à l'union autour des valeurs républicaines, elle n'en oublie pas moins de tacler des propos jugés "nauséabonds", publiés ce lundi matin par Alexandre Gabriac sur Twitter.
Avant d'en savoir plus sur le projet d'attaque contre la mosquée des Minguettes, la maire PC de Vénissieux préfère rester prudente, tandis que l'enquête suit son cours. Mais s'il était bel et bien avéré, elle le considère d'ores et déjà comme un signal d'alarme : "Si les premiers éléments de l’enquête sont confirmés, cette nouvelle actualité se fait l’écho d’un climat de haine et de rejet de l’autre qui empoisonne notre pays, juge-t-elle. Ce signal aigu nous appelle à la plus grande vigilance : notre démocratie ne doit pas plier sous la menace des extrémismes qui prônent la violence et la division".
Aussi Michèle Picard fustige-t-elle la première réaction intervenue sur Twitter du côté d'Alexandre Gabriac : "Devrons-nous encore longtemps subir les propos nauséabonds de leaders nationalistes qui abreuvent les réseaux sociaux de leur haine ? Non Monsieur Gabriac, la menace, les agressions racistes, l’antisémitisme, l’islamophobie, l’anticommunisme, l’homophobie, n’ont rien de "colères légitimes", rétorque Michèle Picard au leader des Jeunesses nationalistes récemment dissoutes. Ces idées antirépublicaines sont hors-la-loi ! Tout élu de la République se doit de les combattre avec force et détermination". Pour ce faire, elle appelle "élus comme citoyens" à la résistance et à s'unir autour d'un seul "rempart face aux extrémismes" : la laïcité.