Reporté depuis des mois, le projet de loi sur la pénalisation des clients de prostitués est enfin mis à l’ordre du jour du Sénat. Adopté par l’Assemblée nationale le 4 décembre 2013, il est examiné au palais du Luxembourg les 30 et 31 mars.
Pénaliser les clients, est-ce une “avancée sociétale”, comme le défendent de gauche à droite Najat Vallaud-Belkacem (à l’époque où elle était ministre des Droits des femmes), la maire de Paris Anne Hidalgo ou Serge Grouard à Orléans et Jean Rottner à Mulhouse (UMP tous les deux) ?
Cette pénalisation va-t-elle au contraire “fragiliser, isoler” encore davantage les prostitués ? Ou simplement “ne pas changer grand-chose” ?
Quelques semaines avant l’examen du projet au Sénat, Lyon Capitale a enquêté à Gerland, dans les rues où stationnent les camionnettes, interrogé le sociologue Lilian Mathieu, des associations qui viennent en aide aux prostitués (le Nid, Cabiria) et recueilli les témoignages de deux ex-prostituées : Rosen Hicher, qui a parcouru 800 km à pied pour défendre la pénalisation, et surtout, longuement, Mélanie Lorenzo, partie civile au procès du Carlton de Lille.
Ce témoignage exclusif et toute notre enquête sont à retrouver dans Lyon Capitale-le mensuel d’avril, en kiosques depuis le 27 mars.