PSQ : Lyon 8e estampillé “zone de reconquête de la République”

Le chef de la sécurité publique du Rhône, Lucien Pourailly, a présenté ce jeudi le dispositif de police de sécurité du quotidien, en présence du procureur de la République, Marc Cimamonti, du maire de Lyon, Georges Képénékian, du préfet, Stéphane Bouillon, des députés Thomas Rudigoz, Jean-Louis Touraine et Anne Brugnera et du maire du 8e arrondissement, Christian Coulon.

C'est en grande pompe que la direction de la sécurité publique du Rhône a lancé l'expérimentation de la police de sécurité du quotidien (PSQ) dans le 8e arrondissement de Lyon. Lucien Pourailly, le directeur départemental, était entouré du patron de la PJ lyonnaise, Francis Choukroun, mais aussi de ses homologues pour la police aux frontières et les CRS. Le dispositif se veut large et englobant pour tous les acteurs locaux. Des représentants de Keolis, Lyon Métropole Habitat et même des sociétés de sécurité avaient été conviés à la mairie du 8e arrondissement pour l'occasion, ce jeudi après-midi.

Lucien Pourailly a souligné l'ambition de "renforcement du lien entre la police et la population". Avec la création de "zones de reconquête de la République", dont deux dans le Rhône, le 8e donc et les Minguettes à Vénissieux. "Un terme malheureux", pour le maire PS du 8e arrondissement, Christian Coulon. "La République n'a jamais quitté le 8e arrondissement", s'est-il agacé. Avant de se féliciter du supplément de moyens donné au territoire qu'il administre.

“Présence policière renforcée”

Lucien Pourailly a déroulé les trois éléments essentiels de la PSQ : "la présence policière, l'accompagnement et le développement du contact avec la population". "Car, si la Police nationale traite plutôt bien l'urgence, estime-t-il, il y a des problèmes sur la durée." Au-delà de la mutualisation des moyens techniques, de la PJ, notamment, et de l'expertise, de la PAF par exemple en matière d'analyse de documents, il faut libérer des effectifs.

Pour cela, deux axes : la suppression des missions périphériques et la diminution des tâches administratives. Fonctionnaires et politiques pointent en effet régulièrement la lourdeur des procédures. "Pour une heure d'enquête, c'est sept heures de papier", glisse Lucien Pourailly. Les commissariats ne devraient plus s'occuper de procurations de vote, par exemple. "L'an dernier a été marqué par quatre scrutins majeurs, nous avons eu plus de 88 000 procurations, ce qui a occupé l'équivalent des quatorze temps pleins, soit quatre équipages", souligne Lucien Pourailly.

Effectifs supplémentaires

On parle de 15 à 25 “effectifs” en plus sur le 8e arrondissement. Ce qui doit permettre d'accroître la couverture de voie publique, que ce soit en police secours ou en brigade de terrain spécialisée, et d'augmenter les capacités d'investigation. Avec un axe important, celui des saisies d'avoirs criminels. Présence renforcée, contact accru avec la population, action judiciaire territorialisée, lutte accrue contre la délinquance et le trafic de stupéfiants et action conjointe ministérielle, tels étaient les mots clés de cette conférence de présentation de la police de sécurité du quotidien.

Georges Képénékian, le maire de Lyon, l'a close en se félicitant de l'initiative ministérielle de son prédécesseur à l'hôtel de ville. Parlant d'une "vision stratégique nouvelle, qui existait par segments mais qui va devenir une politique coordonnée". L'objectif étant donc de "renforcer la relation par une action de proximité avec la population", selon les mots du préfet Stéphane Bouillon. La différence n'est pas si grande avec la police de proximité des années Jospin, estime Christian Coulon, maire PS du 8e arrondissement : "Les temps changent, mais à part l'échange de données informatiques, cela ressemble assez, oui."

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