Ils peuvent prescrire des médicaments et peuvent donc être remboursés par la sécurité sociale.
- les psychologues :
Ils ont aussi suivi une formation universitaire qui leur permet d'obtenir le titre de "psychologue" après l'obtention de leur master (ex-DESS).
Selon leurs formations et leurs sensibilités, psychiatres et psychologues seront soit d'obédience psychanalytique, soit pratiqueront des thérapies cognitivo-comportementales.
- Les psychothérapeutes :
Ils ne sont ni l'un, ni l'autre. Leur formation n'est pas universitaire. Ils se réfèrent à différentes approches : bio-énergie, développement personnel, sophrologie,...
- Les psychanalystes
Pour devenir psychanalyste, il n'y a pas de diplôme spécifique. Il faut non seulement avoir fait une psychanalyse mais aussi être engagé dans un travail théorique avec d'autres psy. Enfin, ils doivent être reconnus par les autres psychanalystes comme faisant partie de cette famille (cooptation). Cela intervient généralement après la publication d'un travail théorique. Les psychanalystes font donc tous partie d'une association (société psychanalytique de France, Association des praticiens de la psychanalyse de la région Rhône-Alpes,...). A noter que, souvent, les psychanalystes ont une double casquette : soit psychiatre-psychanalyste, soit psychologue-psychanalyste.
La psychanalyse, c'est comme la politique...
Ecoles, chapelles et autres courants organisent cette profession. En France, tout psychanalyste est rattaché à un courant de pensée qui peut se décliner en autant d'associations en fonction des pratiques développées. Schématiquement, il y a deux familles de pensée : les Freudiens et les Jungiens. Ces derniers, minoritaires, étant les tenants de Jung, contemporain de Freud, qui considérait l'inconscient comme collectif et non individuel. En France, Jacques Lacan (mort en 1981) a eu une importance considérable. Se référant toujours à Freud, il est allé plus "loin", en posant que "l'inconscient était structuré comme un langage". Conséquence : aujourd'hui deux courants coexistent parmi les Freudiens les "canal historique" et les Lacaniens. C'est parmi ces derniers que se situe l'Ecole de la cause freudienne, qui organise la mobilisation des psy. A leur tête, le gendre de Lacan, Pierre-Alain Miller à qui il a confié le soin de mettre par écrit ses séminaires. D'où le sentiment qu'ont les psys de la "Cause" d'être les garants de la psychanalyse. A noter : il existe un nombre important de groupes lacaniens (comme le IVe Groupe ou l'Ecole lacanienne)...
Les tarifs : entre 50 et 150 euros
Sujet très polémique puisque qu'il recoupe des débats théoriques entre les différentes disciplines et les pratiques des différents thérapeutes. Dans toutes les professions, les praticiens peuvent recevoir entre 10 minutes et une heure. Chez certains psychanalystes, pour des demandes de "cure type", la première séance peut être gratuite.
Par exemple, certains Lacaniens défendent l'idée de "séances courtes" (ça peut être 5/10 minutes) facturée 50 euros et plus, car c'est à l'analyste qu'il appartient de maîtriser le temps, ce qui permet à analysant (c'est-à-dire le patient) d'être dans une position de manque et donc de frustration, nécessaire à l'analyse. D'autres modulent le temps de la séance en fonction du patient (enfant, adolescent ou adulte).