Alors que les communes du Grand Lyon ont rendu en majorité un avis favorable sur l'arrêt de projet d'un Règlement local de la publicité intercommunal (RLPi), le collectif des professionnels de la communication extérieure critique la gestion du dossier par la Métropole.
C'est un dossier qui provoque des remous. Alors que l'arrêt de projet du nouveau Règlement local de publicité intercommunale (RLPi) a été voté par le conseil métropolitain le 13 décembre 2021, les maires des 59 communes du Grand Lyon avaient trois mois pour rendre leur avis sur ce RLPi, qui doit permettre d'encadrer la publicité sur le territoire de la Métropole.
Selon le vice-président de la Métropole chargé de la réduction de la publicité, Philippe Guelpa-Bonaro, qui le révèle en exclusivité à Lyon Capitale ce mercredi 6 avril, ce sont 49 maires qui ont donné un avis favorable à cet arrêt de projet du RLPi, alors que 10 municipalités se sont prononcées contre. Ce qui donne une nette majorité au projet de la Métropole sur l'encadrement de la publicité.
Lire aussi : Publicité en ville : les écologistes contraints de faire des concessions à Lyon
Mais ce même jour, le Collectif des professionnels de la communication extérieure a publié un communiqué dans lequel il critique vivement la gestion de ce dossier par la Métropole. Joint au téléphone, Julien Aguettant, co-fondateur de LightAir, une entreprise spécialiste de la bâche publicitaire, et membre du Collectif des professionnels de la communication extérieure, met en avant que 20% des maires des communes de la Métropole sont opposés à la forme actuelle du RLPi.
"Sauf s'ils organisaient des réunions informelles lors de la mandature précédente, les professionnels de la communication n'ont jamais été autant reçus par le vice-président".
Philippe Guelpa-Bonaro, vice-président de la Métropole en charge de la publicité
Le co-fondateur de LightAir note aussi que les membres de la Commission départementale de la nature, des paysages et des sites (CDNPS) ont voté à une large majorité contre le RLPi (11 voix contre sur 14 votants). Enfin, Julien Aguettant dénonce un manque de dialogue de la part de la Métropole. "À Lyon, il y a une tradition de collaboration entre le public et le privé. Là, la majorité écologiste de La Métropole nous dit qu'elle fait ce qu'elle veut".
Des reproches qui passent mal pour Philippe Guelpa-Bonaro. Le vice-président de la Métropole "dit être assez surpris par le timing de ce communiqué qui arrive au mauvais moment", alors qu'une majorité de maires des communes du Grand Lyon se dit favorable au RLPi. Il balaye aussi d'un revers de la main les critiques sur un soi-disant manque de dialogue de la part de la majorité écologiste. "Sauf s'ils organisaient des réunions informelles lors de la mandature précédente, les professionnels de la communication n'ont jamais été autant reçus par le vice-président. Ce n'est pas parce qu'on ne prend pas en compte toutes leurs demandes qu'on ne dialogue pas", se fâche t-il.
Avant l'adoption définitive du RLPi, qui doit déboucher sur un nombre plus limité d'affichages publicitaires sur le territoire du Grand Lyon, une enquête publique va être menée sur le sujet d'ici la fin de l'année 2022. Le projet final doit être voté par le conseil métropolitain en 2023.
Pour aller plus loin
Philippe Guelpa-Bonaro, vice-président de la métropole de Lyon en charge du climat et de la publicité, est l’invité de 6 minutes chrono. Il développe le nouveau règlement local de publicité déployé par la collectivité.
A Lyon, on continue d'installer des panneaux publicitaires éclairés. C'est ça les "écolos" compatibles avec le système de croissance du PIB ! 😀
Les toilettes Decaux sont autrement plus esthétiques et propre que les urinoirs installés places Pradel et St Paul.
Seulement il y a un peu de pub sur une de faces !
Non : ce n'est pas de la pub, mais un plan de Lyon ...