La préfecture du Rhône a assuré qu'elle sera plus “attentive” à l'avenir à “la compatibilité du contenu de l’affichage avec le caractère historique des monuments et leur environnement”.
Après la polémique suscitée par l'immense affiche d'un burger géant place Bellecour au-dessus du Veilleur de pierre, la préfecture du Rhône a déclaré dans un communiqué qu’“une attention renforcée sera portée, en lien avec l’ensemble des acteurs, à l’examen de l’ensemble des demandes de ce type et la compatibilité du contenu de l’affichage avec le caractère historique des monuments et leur environnement”.
En effet comme le rappelait hier Deliveroo, la plateforme de livraison de repas à l'origine de l'affiche, “la Direction régionale des affaires culturelles a donné son autorisation pour l’affichage de cette publicité”. Ce que confirme la préfecture : “s’agissant d’un immeuble de la place Bellecour (dont les façades sont inscrites au titre des monuments historiques depuis 1941), l’affichage de cette bâche avait fait l’objet d’une demande d’autorisation de travaux, le code du patrimoine ouvrant la possibilité de pose de bâches publicitaires sur les échafaudages lors de travaux afin de financer en partie la restauration de l’édifice de monuments historiques classés”.
Reste à savoir, à une époque où la place de la publicité en ville est de plus en plus décriée, comment s'appliquera cette promesse de la préfecture dans une ville où une très grande partie du patrimoine est classé monument historique, voir UNESCO.
Mercredi, la société de livraison a finalement assuré que la publicité sera retirée pour le 28 avril, jour de la cérémonie en hommage aux victimes et héros de la déportation devant le Veilleur de Pierre, situé juste en dessous de l'immense affiche représentant un burger.
il existe des lieux où il ne viendrait à l'idée de personne d'autoriser des affichages publicitaires , "le veilleur de pierre " en fait partie.Sauf à ceux aveuglés par le fric.
ça fait faire des trucs de dingues, hein, le fric ! 🙂
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Et plus on creuse la question, plus on se rend compte qu'on écrase l'humain et son environnement, uniquement parce qu'on est dans une société qui oblige naturellement aux bénéfices monétaires (tout faire pour avoir plus de chiffre d'affaires que de charges), et tout ça parce que la monnaie doit rester un outil relativement rare...
C'est sans issue sereine dans ce carcan.