Plusieurs collectifs de parents d'élèves et d'enseignants se sont rassemblés ce matin à Villeurbanne, à l'initiative de Jamais sans toit. L'objectif : mutualiser les moyens d'action pour mieux venir en aide aux familles mal logées.
"Notre but ce matin c'est de se coordonner pour montrer qu'on se parle et qu'on attend des réponses pour que les familles aient accès à leur droit au logement d'urgence." Marie, militante pour Jamais sans toit fait partie de la quarantaine de parents d'élèves et d'enseignants de Villeurbanne qui se sont réunis ce matin au Centre culturel œcuménique (CCO). "On ne veut pas non plus se substituer au travail des assistantes sociales et à la préfecture", prévient-elle. Dans sa ligne de mire, les solutions proposées par le 115, numéro d'urgence sociale. "Certaines familles se sont vues proposer un hébergement qui ne permettait pas aux enfants de continuer leur scolarité, où il n'y avait ni possibilité de se faire à manger, ni commerces à proximité. C'est un vrai dilemne pour les familles car si elles refusent, le 115 se décharge en disant qu'ils ont déjà proposé une solution, pourtant inadéquate." Elle ajoute : "Même l'aide que les collectifs comme nous apporte est un prétexte pour que les familles ne soient plus prioritaires."
Sans eau courante, ni chauffage, ni électricité
Près de la table où trônent cafetière et tasses en plastique, une mère de famille et ses deux enfants de 11 et 4 ans assistent au rassemblement. Au début du mois, elle a envoyé un courrier à la préfecture pour faire valoir son droit au logement d'urgence. En attendant la réponse qui doit arriver d'ici à six mois, la famille, dont les papiers sont en règle, dort dans un abri de fortune. Sans eau courante, ni chauffage ni électricité. "Quand j'ai vu ce qu'on nous proposait, j'ai pleuré. C'était notre dernier choix", confie-t-elle.
Avec ses enfants, elle est arrivée en France il y a quelques mois pour rejoindre son mari, qui a trouvé un emploi dans l'entretien des espaces verts. Avant cela, la famille vivait d'un autre pays européen où les deux parents travaillaient comme agents de sécurité. "À ce moment-là, on pouvait louer une maison. Mais mon mari a perdu son travail et on est venus en France avec l'espoir d'avoir une meilleure situation."
Une histoire qui ressemble à celle d'une autre famille présente ce matin, et originaire d'Espagne. "Mes deux parents travaillaient là-bas et ils pouvaient louer une maison. On est venus en France quand mon père a perdu son travail car mes grands-parents savaient où il y avait un squat où on pouvait rester", se souvient le fils, âgé de 13 ans. "On y a habité trois ans. Mes parents ont retrouvé du travail et une personne nous a aidés à nous inscrire à l'école avec ma soeur. On a aussi habité dans une caravane. Avant en Espagne on avait tout, mais là on ne sait pas où aller, c'est la première fois que ça nous arrive." Comme la plupart des enfants des familles aidées par Jamais sans toit, il est polyglotte et a très vite appris à maîtriser le français.
Des cartes postales pour faire réagir la préfecture
Les enseignants engagés dans les différents collectifs notent quant à eux une indifférence générale des pouvoirs publiques quant à leur action.
"On a eu quelques contacts avec l'élue à l'éducation de Villeurbanne mais c'est tout. On se retrouve à gérer la misère et l'absence de réaction de l'État parce qu'on a pas le choix et ce n'est vraiment pas simple", confient deux professeurs du collège des Gratte-Ciel.
En marge du goûter solidaire organisé ce matin, les différents collectifs rassemblés au CCO de Villeurbanne ont proposé un atelier d'écriture de cartes postales, adressées au préfet. Objectif : inonder la préfecture de ces cartes pour donner une voix aux familles en détresse.
la France n'a pas vocation à accueillir toute la misère du monde , d'ailleurs elle n'en a pas les moyens mais quand on offre un logement à minima il faut qu'il soit propre où l'on puisse chauffer , se laver, cuisiner,que les enfants aient une chambre dissociée où il puissent faire leurs devoirs.
Alors Robert Pierre, vous n'avez toujours pas compris qu'il n'y a aucune solution équitable possible tant qu'on utilisera de la monnaie ? Que la société actuelle cultivera toujours la haine, la bêtise, la jalousie et les misères ? Peut-être que vous comprendrez en 2018 ? Qui sait...
Si mon commentaire ne traitait pas de la misère des sans abri ta réaction pourrait prêter à rire, malheureusement.............
@Robert Pierre, Oui, rire... Se moquer ? Avoir peur ? Quoi qu'il en soit, votre comportement à soutenir la fabrication de la misère en soutenant l'utilisation de monnaie... montre que la 'misère' n'est pas prête de disparaître... Alors après, vous pouvez continuer de jouer sur les émotions, couler une petite larme... en attendant le système monétaire quel qu'il soit continue de broyer l'environnement et les humains.
ta loupé ta vocation , enfin je suppose, t'aurais fait un bon prédicateur,voir politique beaucoup de pipeau , peu d'action.
@Robert Pierre : Ne vous inquiétez pas pour les actions, on agit. Par contre, à part insulter (qualifier l'autre de prédicateur), où sont vos contre-argumentaires ? J'ai bien peur que le plus 'politique' des deux soit celui qui n'argumente pas et joue sur les émotions manipulatrices. C'est à dire 'vous'. En attentant, la misère (le non-accès) continue à être fabriquée chaque jour par le système monétaire (quel qu'il soit).
Abolition: tu réalises ou pas que répéter à longueur de temps des anneries sur chaque sujet d'actualité ne les transforment pas en faits avérés, hormis dans ta petite communauté . Tiens le 'bitcoin' est rentrer dans les échanges internationaux, à contrario échanger 4 gobilles contre une agate n'est plus de mise même dans les cours de récréation.
@ Robert Pierre. Merci de nous montrer l'étendue de votre intelligence avec votre super contre argumentaire. Et continuez bien à soutenir la misère que vous dénoncez, en soutenant l'utilisation de monnaie.
Abolition:::::désolé pour toi mais c'est du domaine de l'impossible , pour aborder l'étendue de ma culture, (l'intelligence on la possède ou pas -voir ton cas) il te faudrait les longues années d'études relatives à des sujets divers et variés que tu n'as pas faites , un esprit ouvert , préférant d'autre thèse infondée.