Premier tour dimanche.
Genas, petite commune de l'Est Lyonnais où les 11 000 habitants sont appelés dimanche aux urnes pour élire un nouveau maire... de transition, puisque les municipales "normales" auront lieu l'année prochaine. C'est un vrai Clochermerle. La droite présentera pas moins de 4 listes farouchement concurrentes, dont trois menées par des élus UMP, au grand désespoir du secrétaire général de l'UMP du Rhône, Michel Havard, qui n'a pas réussi à faire revenir ses ouailles à la raison. "C'est aux genassiens de choisir leur maire. On verra bien ce qui sortira des urnes" confie-t-il, un brin désabusé. Que s'est-il passé ? En gros, le maire élu en 2002, Michel Bonnefois (UMP), a dû démissionner suite à des ennuis judiciaires. Mais, une fois son inéligibilité levée, il a voulu reprendre sa place, tenue au chaud par son premier adjoint Michel Loeï (UMP). Sauf que ce dernier n'a rien voulu entendre. Bonnefois a donc fait démissionner ses amis du conseil municipal, pour provoquer des élections anticipées. Et un 3e UMP, Henri Demuyter, y a vu l'occasion de tirer les marrons du feu. Un 4e larron de droite, Robert de Vaujany, a aussi décidé de tenter sa chance... Au final, c'est la gauche, très minoritaire à Genas, qui se frotte les mains. La trentaine d'adhérents du PS a élu, à l'unanimité, Jean-Baptiste Ducatez pour les représenter. Si la droite reste divisée au soir du premier tour, il a toutes ses chances de devenir maire, au moins pour un an. "S'ils ont décidé de perdre, je le regrette, mais j'espère que ça ne sera pas le cas" lance Havard à ses petits camarades.
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