Les sociétés concessionnaires d'autoroutes ASF, Cofiroute et Escota appartenant au groupe Vinci, se sont engagées financièrement pour une requalification environnementale de leurs réseaux. En Rhône-Alpes, 64,7 millions d'euros seront investis majoritairement sur l'autoroute A7.
Le 25 janvier dernier, l'Etat signait avec les trois sociétés de Vinci Autoroutes (premier opérateur autoroutier en Europe) un accord dit "paquet vert autoroutier". Sur 3 ans, l'entreprise s'engage à débourser 750 millions d'euros pour rehausser les standards environnementaux de leurs sections d'autoroutes les plus anciennes et pour améliorer la qualité des services proposés aux clients. En contrepartie, l'Etat allonge d'un an les contrats de concession. Du donnant-donnant qui a un double avantage pour Vinci. D'une part, cela permet de renflouer les caisses qui sont déjà bien pleines. Dès 2006, année suivant la privatisation d'ASF (Autoroutes du sud de la France) - l'une des trois sociétés de Vinci couvrant la région Rhône-Alpes - la marge nette de bénéfice sur son chiffre d'affaires a augmenté de 18%. Cela s'explique en partie par le fait que Vinci soit libre de fixer les prix du péages.
D'autre part, cela lui donne une image écolo dans l'ère du temps. "On ne peut pas dire que c'est mal. Je préfère que Vinci mette 750 millions d'euros pour l'environnement que pour autre chose. Maintenant, il ne faut pas être dupes, c'est aussi une opération de communication", confie Jean-Paul Lhuillier, vice-président de la Fédération régionale des associations d'usagers des transports de Rhône-Alpes. Même son de cloche du côté d'Emeline Baume, conseillère communautaire (Les Verts): "c'est bien mais peut mieux faire. De toute manière ce ne sont pas les vraies solutions mais des mesures compensatoires qui ne règlent pas les problème écologiques liés aux autoroutes."
Ce qui est prévu dans la région
En Rhône-Alpes, ASF va investir 64,7 millions d'euros des 750 millions du projet. Cette somme va être répartie pour répondre à 5 besoins: 7,7 millions pour la protection de la ressource en eau: une zone prioritaire a été identifiée dans le secteur du Roubion en bordure de l'autoroute A7 dans la Drôme. 19,5 millions iront à la protection contre le bruit. Huit zones en particulier, toujours sur l'autoroute A7, vont être équipées de revêtements acoustiques. 4,6 millions seront consacrés à la préservation de la biodiversité avec 4 aménagements. Un éco-pont destiné à permettre le passage de la grande faune au dessus de l'A7 et 3 ouvrages du même type pour la petite faune. 11,6 millions seront investis pour l'éco-rénovation des aires de repos et de services. Et enfin 21,3 millions vont être dépensés pour la réduction des émissions de CO2.
Des mesures qui seront efficaces que si elles s'inscrivent dans la durée. "Pour ce qui concerne la protection contre le bruit par exemple, on sait qu'en pratique, il faut refaire la chaussée tous les 3 ou 4 ans si on veut qu'elle soit efficace. Sinon c'est colmaté et on a autant de bruit qu'avant", constate Jean-Paul Lhuillier. Simple effets d'annonce ou réelles ambitions écologiques, Vinci est attendu aux tournants pour les prochaines années. "Si Vinci était vraiment écolo, le groupe devrait arrêter la construction de nouvelles infrastructures routières. Si l'entreprise veut entrer dans un cercle vertueux, elle devrait penser à des offres de transport collectif, à d'autres manières de se déplacer", lance Emeline Beaume.
Les ultras locaux de la cause de la suppression des voitures ne sont pas satisfaits d'une mesure qui leur passe par dessus l'entendement... C'est plutôt le signe d'une mesure pertinente.
En 2010, on lave plus vert!
Première observation: Il y a actuellement 100 000 véhicules qui transitent quotidiennement par Lyon sur l'A7 soit 36,5 Millions par an...Si l'on considérait ce que vont couter chacun de ces véhicules aux sociétés d'autoroutes, dès lors qu'elles vont consacrer 64,7 Millions d'euros à Rhône alpes et à condition que cela ne concerne que ces seuls véhicules, (ce qui n'est pas le cas) on obtient 1,77 euros par véhicule...Pas de quoi en faire un fromage...Sinon une opération de Comm...sous couvert d'écologie...Deuxième observation: Si on parlait décologie et que l'on fasse le bilan carbone (CO2) et énergétique de ces 100 000 véhicules dont environ 20 000 poids lourds.Compte tenu du parc automobiles Français, avec une augmentation croissante du nombre de 4X4 et grosses cylindrée, la moyenne de rejet CO2 par véhicules légers est estimée à 198 grammes par Km. Celle des poids lourds à 260 grammes par Km. Les rejets CO2 annuels sur les 50 Km. de traversée de l'agglomération Lyonnaise sont donc les suivants: Un véhicule léger=198G/km.X 50 Km.= 9,9 Kilos X 80 000 véhicules légers X 365 jours= 289 080 tonnes de CO2 par an Un poid lourds = 260 G/km.X 50 Km.=13 Kilos X 20 000 poids lours X 365 jours = 94 900 tonnes de CO2 par an soit un cumul de 289 080 t + 94 900 t= 383 980 tonnes de CO2 Par an Le bilan énergétique: il faut 1,59 litres de pétrole pour produire en moyenne 0,74 litre de carburant La moyenne globale de consommation d'un véhicule à la vitesse de 115 Km./heure est estimée à 8,6 litres au 100 Km (soit 18 litres de pétrole) ou pour 50 Km = 4,3 litres de carburant...100 000 véhicules jour X 4,3 L = 430 000 l X 365 = 156 950 000 litres par an ou 338 Millions de litres de pétrole...Tout ça sur une infime portion de l'autoroute A7...Bonjour l'écologie!...