Les éboueurs de la métropole de Lyon sont en grève depuis une semaine, quelles sont leurs revendications ?
Depuis le 19 mars, les éboueurs de la métropole de Lyon sont en grève et n'assurent plus la collecte des déchets. Sur le territoire, ils assurent le ramassage dans l'ensemble des villes, à l'exception de Lyon et Villeurbanne où ce sont des entreprises privées qui s'en occupent. Le mouvement concerne également certains cadres et est parti de la base, sans l'impulsion des syndicats. "Ce qui est en train de se passer est très proche du mouvement des gilets jaunes à ses débuts. C'est la première fois qu'on voit ça", expliquait la semaine dernière, Mohamed Messai, secrétaire général adjoint de Force ouvrière.
Ainsi, le collectif d'agents en grève a plusieurs revendications : une augmentation de 200 euros mensuels, le maintien des primes d'intéressement, la non-mise en place de tournées avec un seul agent à l'arrière, des négociations à propos des tournées l'après-midi et "la revue des groupes de congé sur juillet et août".
Une intersyndicale s'est formée pour tenter de border les grévistes, mais tous ne reconnaissent pas forcément sa légitimité selon nos informations. De son côté, la métropole est habituée à négocier avec les syndicats, et les reçoit, comme s'il s'agissait d'un mouvement de grève classique. Des négociations avec l'intersyndicale sont organisées dès ce mardi 26 mars, le collectif pourrait être reçu plus tard. Force ouvrière a adressé un courrier au président de la métropole lui reprochant son absence (lire ici). Au-delà du mouvement social, cette grève marque également une possible rupture entre les syndicats et les agents. "Les Gilets oranges" souhaitent négocier en direct, ce qui n'est pas sans poser quelques difficultés pour trouver une issue positive au conflit qui dure depuis une semaine.