Le rapport Duron, remis hier mardi 26 mai au gouvernement, préconise la suppression de lignes et de dessertes sur le réseau Intercité. Celui-ci, vétuste et de moins en moins utilisé, est pourtant un vecteur de développement régional.
A l’heure où la viabilité des lignes de trains Intercités est mise en question, les élus locaux affichent leurs inquiétudes. Un rapport présidé par le député socialiste du Calvados Philippe Duron a été remis hier 26 mai au gouvernement. Il fait une série de préconisations pour lutter contre la dégradation du réseau et du matériel des Trains d’Equilibre du Territoire (TET), anciennement Intercités, dont l’Etat a la charge.
Dans le document, les rapporteurs préconisent notamment de supprimer les arrêts les moins utilisés sur certaines lignes principales, comme entre Lyon et Clermont-Ferrand. Les petites gares entre les grandes villes régionales sont donc en danger. Le rapport Duron propose aussi de supprimer les longs-courts peu prisés des voyageurs pour les remplacer par des lignes de bus. Le député a par exemple évoqué la ligne Lyon-Bordeaux, moins chère par la route, pour un temps de trajet à peine plus long.
Jean-Jaques Queyranne, président de la région Rhône-Alpes et prétendant à sa succession pour les élections de décembre 2015, a déclaré hier qu’il resterait vigilant sur le maintien des dessertes locales sur le territoire de la future grande région Auvergne-Rhône-Alpes. Il a pour cela appelé les députés à prendre leurs responsabilités : « Il est urgent que notre pays se réapproprie, dans la transparence, la dimension d’aménagement du territoire assurée par le rail et que l’Etat définisse sa stratégie de maintien et de développement pour le transport ferroviaire, prérogative trop longtemps déléguée à SNCF. C’est au Parlement désormais de garantir les moyens d’un transport ferroviaire de qualité. »