Le mensuel vit depuis toujours grâce au soutien financier de quelques grands patrons lyonnais. Ils ont apparemment décidé d'arrêter les frais. Olivier Ginon ne veut plus remettre au pot, même pour son "ami d'enfance" Philippe Brunet-Lecomte, pdg de Lyon Mag. Roger Caille vient de s'éteindre. Et pire Christian Latouche, pdg de Fiducial, l'une des plus grosses fortunes françaises, s'est apparemment fâché avec Brunet-Lecomte. Il demande le remboursement d'un prêt de`450 000 euros qu'il a consenti au mensuel, ainsi que de 120 000 euros de loyers en retard (il est propriétaire des locaux).
Sur son blog, Brunet-Lecomte, pourtant réputé pour son goût immodéré de la polémique, reste pondéré avec Latouche. Sans doute pour ne pas insulter l'avenir. Mais il reconnaît que Lyon Mag traverse "la crise la plus grave de son existence". D'après nos informations, Lyon Mag a besoin de trouver 700 000 euros avant le 31 décembre, pour éviter le dépôt de bilan. Outre ses frais courants, le mensuel doit en effet payer avant la fin de l'année les loyers en retard et une première échéance de 90 000 euros à Latouche.
À défaut, Latouche pourrait faire jouer une clause qui lui permettrait de récupérer la majorité de l'actionnariat de Lyon Mag. Il renflouerait alors les caisses du mensuels, mais imposerait une nouvelle gestion, sans doute incompatible avec un maintien durable de Philippe Brunet-Lecomte dans ses fonctions.
Les commentaires sont fermés