MEDIAS - Le journaliste de France 3 s'est vu confirmer sa mise en examen vendredi matin...La juge d'instruction Anne-Julie Paschal a confirmé la mise en examen du journaliste Augustin Scalbert, du site d’information Rue89, pour «vol, recel et contrefaçon» concernant la diffusion sur Internet de propos tenus hors antenne par Nicolas Sarkozy.
Cette mise en examen est la conséquence d’une plainte déposée le 8 juillet 2008 par France3 pour «vol, recel et contrefaçon» après la diffusion sur Internet, en particulier sur Rue89, d'une vidéo montrant Nicolas Sarkozy hors antenne, avant un passage au journal 19/20 sur France3, le 30 juin 2008. Sur cette vidéo, visionnée à plusieurs centaines de milliers de reprises, Nicolas Sarkozy semblait irrité parce qu'un technicien de France3 ne lui avait pas rendu son salut avant l'interview. Il avait également demandé au journaliste de France 3 Gérard Leclerc combien de temps il était resté «au placard».
Outre Augustin Scalbert, un technicien de France3 a déjà été mis en examen pour «vol» et « malgré toutes nos demandes, la direction de France3 refuse de retirer sa plainte », a dénoncé jeudi le SNJ, d’après l’AFP. «Lors de mon audition ce matin, la juge m'a demandé d'où venaient les images mais j'ai refusé de répondre», précise à 20minutes.fr Augustin Scalbert. Qui s’estime «surpris d’être poursuivi pour un délit de droit commun, recel de vol, alors que je n’ai fait que mon métier».
Pression de l’Elysée?
Et de mettre en avant l’«intérêt journalistique» de ces propos tenus hors antenne: «ils montraient que Nicolas Sarkozy intervenait directement dans le fonctionnement de France3», précise-t-il. Surtout, à l’en croire, France3 aurait «maintenu sa plainte sous la pression de l’Elysée. Même s’il a nié par la suite, en juillet 2008, Dominique Paillé (alors conseiller à l’Elysée) avait précisé à Pierre Haski (rédacteur en chef de Rue89) qu’il avait dû faire pression sur France3», précise Augustin Scalbert à 20minutes.fr.
Dans cette affaire, le délit de «recel» pourrait bien porter atteinte au principe journalistique de secret des sources. Reporters sans frontières (RSF), la Société des journalistes (SDJ) de la rédaction nationale de France 3 et deux syndicats de la chaîne, le SNJ et le SNJ-CGT, ont maintenu leur demande de retrait de plainte auprès de France 3. S’il est reconnu coupable des chefs d’inculpation invoqués, Augustin Scalbert encourt jusque 375.000 euros d’amende et 5 ans de prison.
C. Co, avec agence
Avec une telle jurisprudence par la suite si condamnation, plus aucune affaire n'éclatera grâce à la presse. Solidarité avec les médias contre le pouvoir politique !!!
Entre ça et l'affaire de TF1 qui balance à la justice les noms de criminels collecté lors d'une enquete, il ne va pas faire bon etre journaliste à l'avenir.
Les affaires Boutin, Blanc, Rama Yade.. de ces derniers jours, terminées !!! Nous ne saurons plus. Les 'fuiteurs' et les journalistes qui relaieront ces informations seront condamnés à se taire... On les obkige déjà avec des pressions comme celles-ci...