Des chercheurs lyonnais viennent de prouver que certaines bactéries favorisaient la croissance même en cas de malnutrition. Les recherches pourraient conduire à de nouveaux traitements contre la sous-nutrition infantile.
C'est une découverte porteuse d'espoir. Une équipe de chercheurs de l'Institut de génomique fonctionnelle de l'ENS de Lyon vient de mettre en évidence le rôle crucial de certaines bactéries dans notre flore intestinale. Leur particularité : favoriser la croissance chez l'homme, même sous-alimenté. Ces bactéries commensales, dites lactobacilles, assimileraient mieux les nutriments grâce à une stimulation directe d'enzymes digestives.
Gérer le manque de nutriments
L'équipe de scientifiques à l'origine de cette conclusion a découvert le phénomène après avoir expérimenté le modèle de la drosophile, insecte dont le système génétique se rapproche du modèle humain. Pour obtenir des réponses, les auteurs de l'étude ont étudié la croissance d'insectes sous-nourris, avec un régime pauvre en protéines. Résultat : l'altération de la croissance serait réduite en présence de ces fameuses bactéries.
Nouveaux compléments alimentaires
Le processus serait néanmoins altéré en cas d'infection par d'autres bactéries pathogènes. Pour aller plus loin, les chercheurs prévoient de mettre en place une série de tests pour aboutir à nouveaux traitements composés de lactobacilles. Objectif : lutter contre la sous-nutrition des enfants grâce à de nouvelles formes de compléments alimentaires.