Ce vendredi 28 novembre, les députés français débattront d’une proposition de résolution visant à reconnaître l’Etat de Palestine au Proche-Orient. Il ne s’agit pas d’un engagement officiel : si elle est adoptée, la résolution aura surtout une valeur symbolique, mais elle pourrait amener François Hollande à se prononcer sur le sujet.
Joint au téléphone, Dominique Noly du Collectif 69 Palestine confirme l’envoi d’une "lettre aux députés les incitant à voter le texte". Bien que cette résolution n’ait qu’un caractère symbolique, c’est selon lui "un premier pas dans la bonne direction et un signe politique fort qui est dans l’intérêt des droits fondamentaux des Palestiniens". Si la résolution est adoptée mardi 2 décembre, les membres du Collectif 69 souhaitent cependant que l’Etat français aille plus loin et "soit plus ferme envers Israël". "Notre rôle en tant qu’Européens n’est pas de soutenir Israël ni politiquement ni économiquement, qui plus est après les événements de l’été dernier".
Pour Dominique Noly, une première grande décision au niveau européen serait de suspendre "l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, qui crée des échanges importants avec Israël en particulier au niveau de la recherche".
Cependant, l’ambassadeur d’Israël en France s’inquiète de l’exacerbation potentielle des violences qui interviendrait si la résolution devait être adoptée et que le Gouvernement français reconnaissait officiellement l’Etat palestinien. Pour Dominique Noly, la question ne se pose pas, car la "population française dans son ensemble considère que c’est une bonne chose et que la reconnaissance de l’Etat de Palestine va plutôt vers l’apaisement". Il ajoute également qu’il ne faut pas "mettre sur le même plan un Etat surarmé comme Israël et un peuple palestinien qui n’a rien".