D’amour on parlera moins que d’argent, cette semaine, dans les théâtres lyonnais.
Supermarché théâtral à Saint-Priest
Belle idée que celle de Vincent Dhelin et Olivier Menu, d’adapter pour la scène le livre d’Annie Ernaux Regarde les lumières mon amour. Un ouvrage où l’écrivaine fait le récit des ses visites au supermarché voisin. Elle capte tout ce qui sous-tend l’acte d’achat dans un tel lieu. Amusée, attendrie ou indignée, elle décrypte les stratégies commerciales, les stéréotypes qu’elle débusque à chaque coin de rayon et décrit le ballet ininterrompu des employés et des clients. L’adaptation scénique est ici enrichie d’interviews vidéo d’habitants de Saint-Priest.
Regarde les lumières mon amour – Lundi 28 et mardi 29 janvier au théâtre Théo-Argence (Saint-Priest)
Violence, vengeance au TNP
Perrine Gérard à l’écriture, Julie Guichard à la mise en scène. Ces deux jeunes femmes formées à l’École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre, basée à Lyon, ont bénéficié d’une résidence de création au TNP. Situation enviable pour peaufiner leur spectacle. Meute raconte l’histoire d’un homme qui sort de prison, hésitant entre vengeance et réhabilitation. Tandis qu’une bande de six individus frappe sa ville. En filigrane se pose la question de la violence, de sa légitimité. Un thème d’une brûlante actualité.
Meute – du 23 janvier au 8 février au TNP (Villeurbanne)
Hymne à l’amour à Irigny
Dirigée par Anthony Magnier, la mise en scène de ce Roméo et Juliette a été saluée pour sa vivacité étourdissante. Ainsi que sa modernité, qui n’empêche aucunement les emprunts aux références élisabéthaines.
Roméo et Juliette – Vendredi 1er février à 20h30 au Sémaphore d’Irigny
ET TOUJOURS (cf. semaine précédente)
– Les Couteaux dans le dos au théâtre de l’Iris / De mardi à samedi à 20h (avec un bord de scène avec l’équipe après le spectacle jeudi)
– Le Livre de ma mère aux Célestins / De mardi à samedi (dernière) à 20h
– Le Porteur d’histoire à la Comédie-Odéon / De mardi à samedi à 19h
ET ENCORE…
– La Crèche, pièce inspirée de l’“affaire Baby Loup” sur les conflits internes à un groupe, un quartier… au théâtre de l’Élysée/ Mardi et mercredi à 19h30 + Jeudi à la même heure à la Mouche
– De la morue, la dernière “cartographie” de Frédéric Ferrer présentée aux Ateliers / Mercredi à 20h
– Moi, Malvolio, reprise de la pièce de Tim Crouch centrée sur un personnage de La Nuit des rois de Shakespeare, aux Ateliers / Mercredi et vendredi à 20h
– Le Menteur, de Corneille, à la Renaissance / De mercredi à vendredi à 20h
– Jack, théorie des ensembles, la vie d’un homme de 18 à 35 ans en trois étapes, réflexion générationnelle avec marionnette, aux Clochards-Célestes / De mercredi à vendredi à 19h30, samedi et dimanche à 18h30
– Les Misérables, la grande fresque hugolienne adaptée pour “marionnettes héroïques”, au Polaris / Jeudi à 19h30 et vendredi à 20h30
– Argent, pudeur et décadence, parce qu’en rire fait aussi du bien, à l’Astrée / Jeudi à 19h19