La région a sanctuarisé hier 2,3 millions pour le projet Lyon-Turin dans la Maurienne et 9,3 millions d'euros de crédits régionaux sur les lignes classiques dédiés au contrat.
Hier durant le vote du budget, la région a "sanctuarisé les 2,3 millions de crédits spécifiques pour le projet Lyon-Turin dans la Maurienne, qui s’ajoutent aux 9,3 millions d’euros de crédits régionaux sur les lignes classiques dédiés au contrat".
Émilie Bonnivard, vice-présidente régionale déléguée à l’Agriculture, à la forêt, à la ruralité, à la viticulture et aux produits du terroir a rappelé "que eu égard à l’ampleur exceptionnelle des travaux, une procédure grand chantier a été engagée entre l’État, la Région, le Département et le Syndicat de Pays de Maurienne, concrétisés par la Convention de territoire, qui a été adoptée ce jeudi 14 avril par le Conseil régional." Une clause de revoyure du contrat a été demandée par l'élue "afin d’ajuster au mieux en 2017, si nécessaire, le contrat aux actions réellement en marche."
"Il y a la voie du Mont-Cenis qui existe déjà qui et qui est utilisée qu'a moins de 20%"
Selon la région, ce chantier "vise à développer l’emploi local sur le chantier et à anticiper les besoins de recrutement des entreprises, par le biais de la formation professionnelle. Au pic du chantier, soit en 2022, ce sont près de 2 500 emplois qui seront mobilisés avec un objectif affiché de main-d’œuvre locale et régionale de 50% des effectifs. Il a également pour objectifs prioritaires de soutenir l’accès aux marchés de travaux par les entreprises locales, de réhabiliter et restructurer le parc d’hébergement locatif, obsolète et peu attractif, de la vallée, pour l’hébergement des salariés."
Pourtant ce projet reste contesté comme le rappelait, l'eurodéputée anti Lyon-Turin Michele Rivasi, qui déclarait dans notre mensuel d'avril : "En tout le projet va coûter 26 milliards et non 8,5. Et tout ça, la France ne sait pas comment le financer. En plus, la commission du contrôle budgétaire du parlement européen a demandé de la transparence sur les coûts et la Cour des comptes a déjà dit que le projet ne sera pas rentable. Ils sont dans la merde. Je ne suis pas contre le principe de relier Lyon et Turin, mais il y a la voie du Mont-Cenis qui existe déjà qui et qui est utilisée qu'a moins de 20%. On a déjà investi un milliard pour le mettre aux normes. Il suffirait de modifier un peu cette ligne pour faire monter des camions sur les trains et elle serait utilisable dès demain".