Depuis maintenant deux mois, les 37 conducteurs de Tram-train de l'Ouest lyonnais sont en grève perlée. Ils demandent des évolutions de carrière et un meilleur salaire.
Jeudi 17 novembre novembre, 9 h, une dizaine des 37 conducteurs de Tram-train de l'Ouest lyonnais sont sur le quai de la gare Saint-Paul à Lyon. Depuis maintenant deux mois, la totalité de ces agents est en grève perlée. Quatre à cinq jours par semaine, ils débrayent pendant une heure. "Les tram-train représentent environ 130 trains sur 1 300 en circulation chaque jour", explique les grévistes. Les lignes concernées sont les 21, 22 et 23, elles desservent Brignais, Sain-Bel et Lozanne.
Lignes low-cost, salaires low-cost
"On demande déjà le respect de notre parcours professionnel. On nous avait présenté le poste comme un tremplin pour partir sur de plus gros trains au bout de trois à cinq ans, mais pour certains d'entre nous cela fait déjà sept ans", expliquent les conducteurs. Depuis le début de mouvement, ils ont obtenu le départ en école de train de quatre agents, et neuf l'année prochaine, mais depuis, la direction comme les grévistes campent sur leur position.
Ces derniers demandent également une augmentation de 200 € et aucun salaire en dessous des 2 000 €. Actuellement, le salaire de base est à 1 200 € net. Les lignes de Tram-train de l'Ouest lyonnais font la fierté de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et son président Laurent Wauquiez, recouvertes du logo et de la couleur devenus fameux tant l'élu Les Républicains aime à les apposer sur chaque projet soutenu. Des lignes low-cost grâce à des trains moins couteux que les TER classiques, des contrôleurs absents ou non habilités pour effectuer des missions des sécurité, dans des rames qui accueillent pourtant jusqu'à 700 passagers.
500 € d'écart avec les conducteurs de trains
"Quand on discute avec des conducteurs de gros trains à Perrache, on se rend compte qu'en fait on a les mêmes responsabilités, mais avec au moins 500 € d'écart entre nos salaires", ajoute les conducteurs. Ce jeudi 17 novembre dans l'après-midi, les agents doivent aller discuter avec leur directeur pour faire valoir leurs revendications. "On nous a dit que notre mouvement n'était pas audible. En fait, ils déprogramment à l'avance les trains, comme ça leurs chiffres restent toujours bons et les gens sont moins mécontents", détaillent les grévistes.
Des bus relais sont ainsi régulièrement mis en place lors des périodes de débrayage.
Pas sympa avec les khmers vélocyclistes !
Ils veulent des salaires de conducteur de train alors qu’ils conduisent des trams? Ils ne voient pas une bizarrerie dans leur revendication?