Les candidats aux régionales en Auvergne-Rhône-Alpes © Antoine Merlet © AFP © Maxppp
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Lyon : un casting de haut vol face à Wauquiez aux régionales

Les élections régionales, qui devraient se tenir en juin si le contexte sanitaire le permet, présenteront un casting à la hauteur des enjeux, soit la présidence d’une collectivité qui dispose d’un budget de 4 milliards d’euros et de compétences économiques à l’heure où la crise menace. Laurent Wauquiez, le président sortant, s’avance en grand favori, son bilan en bandoulière. Il pourrait aussi profiter des divisions de la gauche qui entravent le retour de Najat Vallaud-Belkacem.

 
En 2015, les élections régionales avaient acté la naissance d’une nouvelle région en mariant Auvergne et Rhône-Alpes et l’apparition de Laurent Wauquiez dans la vie politique lyonnaise. Il en est rapidement devenu l’un des personnages incontournables. Son mandat a été rythmé par des polémiques et des partis pris politiques qui ont clivé et réveillé la Région. À l’hôtel de région de la Confluence, il a multiplié les annonces, les plans à plusieurs centaines de millions d’euros et mis en avant une gestion financière rigoureuse : un milliard d’euros d’économies sur la durée du mandat. Laurent Wauquiez s’est d’ailleurs décerné le titre de région la mieux gérée de France et entonne cette rengaine à satiété. En 2015, il avait fait campagne sur cette promesse. Six ans plus tard, il surfera sur cet aspect de son bilan. Ses opposants en proposeront une autre lecture. En stéréo, les listes de gauche martèlent que ces économies sont avant tout des coupes budgétaires notamment dans le secteur de la formation professionnelle.

2022 en tête

Comme en 2015, la campagne électorale qui s’ouvre tournera en grande partie autour de la personnalité de Laurent Wauquiez. Le casting est désormais presque au complet. La socialiste Najat Vallaud-Belkacem a mis fin au faux suspense qui entourait sa candidature mi-mars. Après une pause de trois ans, elle replonge dans l’arène politique. Si les militants socialistes attendaient avec impatience son retour, les autres formations de gauche (EÉLV, le PCF et les Insoumis) rechignent à faire cause commune avec elle. Aux termes de négociations souvent stériles, la gauche s’apprête à partir en ordre dispersé. “Ils vont vouloir cristalliser rapidement leur électorat et montrer qu’ils sont plus à gauche que les autres. Ils vont brouiller leurs messages. Leur seul objectif va être de faire le meilleur score à gauche au premier tour”, note, confiant, un cadre des Républicains. Laurent Wauquiez est déjà le personnage central d’une campagne dans laquelle il ne s’est pas encore lancé officiellement, entretenant lui aussi un faux suspense. “Nous n’avons vraiment pas la tête à ça. Nous sommes en train de finaliser les contrats de plan État-Région, nous travaillons sur le plan montagne et les suites sanitaires et économiques de la Covid-19”, explique-t-on dans son entourage. “Il est en campagne électorale permanente”, dénoncent ses opposants. La plus grande incertitude tourne finalement autour de la tenue du scrutin. Initialement prévues en mars 2021, les élections ont été repoussées en juin en raison du contexte sanitaire. La campagne a à peine débuté que trois régions (Île-de-France, Hauts de France et PACA) vivent presque entièrement sous le régime du confinement. Les menaces de report planent donc de nouveau sur le scrutin régional. Un décision sera prise début avril.

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