Les candidats aux élections régionales s’étaient donnés rendez-vous mercredi soir à Clermont-Ferrand pour participer au seul débat de premier tour de la campagne des régionales, organisé par France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. Sans surprises, Laurent Wauquiez a été chahuté par ses rivaux. Retour sur ce temps fort de la campagne.
Pendant une heure et demie à Clermont-Ferrand et sur les écrans de télévision de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, c’était un peu la fête à Laurent Wauquiez (LR). Le président sortant du conseil régional avait l’objet de charges de ses rivaux et principalement de Najat Vallaud-Belkacem (PS). La tête de liste socialiste misait sur ce débat pour créer une dynamique dans les derniers jours de campagne et “défaire des mythologies”.
Le premier thème abordé, la sécurité, a donné le ton. Laurent Wauquiez, à l’aise sur ce sujet qui lui est favorable, a rappelé que sous mandat la région avait investi ce thème pour la première fois et souligné que “la situation se dégrade”. Ses rivaux ont pointé les limites de son action. “J’entends l’autosatisfaction de Laurent Wauquiez à dépenser 160 millions pour mettre caméras et en faire encore plus, mais s’il n’y a personne derrière, le harcèlement restera le même (…) L’apaisement de la société passe par le civisme”, réoriente Bruno Bonnell. Najat Vallaud-Belkacem embraie : “Tout ce dont vous semblez si fier a été assez inutile et inefficace”. Elle avance par exemple une hausse de 20% de la délinquance dans les TER en raison de la suppression de postes de contrôleurs issue de la renégociation de la convention avec la SNCF. Fabienne Grébert (EELV) plutôt raccord avec la candidate socialiste a rappelé sa préférence pour la “présence humaine”. Après s’être déclaré surpris de l’agressivité de ses rivaux, Laurent Wauquiez les a raillés : “je n’ai entendu aucune proposition concrète. Ma seule obsession est d’agir simplement et concrètement”.
Quelle reprise économique ?
Le débat s’est ensuite porté sur l’économie, une compétence importante de la région. Un sujet sur lequel les candidats ont été plus consensuels. Najat Vallaud-Belkacem et Laurent Wauquiez proposent un plan assez similaire : un fond d’un milliard d’euros pour soutenir les entreprises. Ce qui ne les a pas empêchés de s’écharper sur la paternité de cette idée. Le président LR du conseil régional pointant cette proposition comme la suite d’un plan lancé en 2020 quand la candidate PS regrettait qu’il ait fallu qu’elle lance cette idée pour que la région s’en empare. Avant d’adresser une nouvelle, pique à Laurent Wauquiez : “Si vous aviez eu un cap économique dans cette région, ça se serait vu”. Le président sortant promet aussi de mettre un milliard d’euros pour relocaliser des industries sur le territoire de la région: “nous avons une opportunité sur le monde de l’après-Covid”.
Bruno Bonnell compte lui, s’il est élu, adresser un chèque de 50 euros par ménage à utiliser dans des établissements de l’hôtellerie et de la restauration ou des loisirs de la région. Fabienne Grébert veut, elle, investir 10 milliards d’euros pour la transition écologique et créer un pôle d’excellence pour la filière photovoltaïque. Andrea Kotarac (RN) pointe lui le danger à venir quand les entreprises fantômes vont cesser de toucher les aides du gouvernement et promet de protéger le savoir-faire industriel en citant des fleurons qui ont fermé ou sont menacés.
Le Lyon-Turin fait dérailler la gauche
Le débat s’est ensuite concentré sur les transports, LA grande compétence de la région. Fabienne Grébert a promis d’augmenter le nombre de kilomètres de ligne. Najat Vallaud-Belkacem s’est engagé à réinstaurer la tarification sociale dans les TER et pointé le manque d’avancées sur les grandes infrastructures. Laurent Wauquiez a lui rappelé sa priorité accordée aux petites lignes, citant les “800 km de lignes qui devaient être fermées et qui ont été sauvées”. À l’inverse des candidates de gauche, il s’engage aussi à investir sur le réseau routier. Bruno Bonnell a déterré l’A45 entre Lyon et Saint-Etienne. Il a aussi habilement posé sur la table le projet de ligne Lyon-Turin qui divise les socialistes et les écologistes, pour le plus grand bonheur de Laurent Wauquiez pointant un “enjeu majeur” sur lequel les deux listes sont “irréconciliables”. “Nous allons nous retrouver sur la nécessité de faire du fret ferroviaire”, suggère Fabienne Grébert. Andrea Kotarac, lui aussi opposé au Lyon-Turin, propose de dévier le budget de la région de cette ligne au désenclavement de l’Auvergne ou de la vallée du Gier.
Prime à l'expérience dans ce type d'exercice
Ce débat a souvent viré au dialogue entre Laurent Wauquiez et Najat Vallaud-Belkacem qui cherchait clairement à enfiler les habits du challenger. Les autres candidats ont souvent été relégués au second plan, peinant à exister, dans cet exercice médiatico-démocratique rythmé par les interpellations entre le candidat LR et la tête de liste PS sur tous les sujets. Laurent Wauquiez a régulièrement reproché à l’ancienne ministre son “agressivité”. Dans son rôle de grand favori, confirmé par un sondage de France 3 publié le matin même, Laurent Wauquiez avait tout à perdre dans ce débat ; c'est l'une des raisons qui l'ont conduit à décliner la proposition des télévisions locales de la région. La moitié de ces sept candidats devraient se retrouver dans deux semaines pour le débat d’entre deux tours. Entre temps, les électeurs auront notamment tranché l’identité de la tête de liste de l’union de la gauche.
Et pour les trois autres listes qui n'étaient pas invitées parce que nous vivons dans une fausse démocratie ?
Rien ?
Comme d'hab.
Une honte. Vivement que tout soit balayé au profit d'une démocratie réelle directe, avec des débats de fonds sur (par exemple) le "pourquoi privilégier tel moyen de transport et avec quels moyens".
"Vivement que tout soit balayé" 🎃
Toujours votre technique de reprendre une bride d'expression, sans exprimer ce que vous pensez réellement ?
Vous avez peur de quoi ? De ce que vous pensez et des conséquences de votre expression personnelle ?
Pour ma part, oui, il faut balayer ce monde qui nous autodétruit, ce monde qui fait passer la "démocratie" actuelle pour une réelle démocratie alors que tous les candidats ne sont pas invité dans le débat. Déjà utiliser le mot "démocratie" (pouvoir au peuple) alors que le pouvoir est à des "représentants", c'est déjà une corruption du mot.
Peut-être que le mot balayé est trop fort pour vous ? Allez, rassurez-vous, tout doit se faire sereinement, sans hypocrisie, sans violence, balayer ce monde poussiéreux, etc. Même si les changements sont "violents" pour ceux qui préfère le statut quo. Là encore, il ne faut pas corrompre la valeur des mots.
"Pour ma part, oui, il faut balayer ce monde" Pas extrémiste ? Non !🎃
Toujours incompréhensible ! 😀
"Vous avez peur de quoi" ? Et la manif devant la préfecture ? Plus ridicule !
La seule conclusion du débat est que la région, notamment la nôtre, est peu ou pas identifiée, même pas les candidats. Entre les propositions qui ne sont pas de la compétence régionale, ils idées peu concrètes ou les prises de positions nationales, il faudrait revoir réellement cet échelon, qui pourtant a un certain intérêt.
Oui, tout un tas de paramètres (une grosse soupe) qui font que l'abstention devrait être le grand gagnant.
la gauche a déjà "brillamment" dirigée,!; . les verts utopistes dictatoriaux" à l’œuvre" ville+métropole, REM à la gouvernance!!!! sauf à croire qu'ils feront différemment ! et surtout pourquoi,?? restent 2 listes susceptibles de gérer la région , RN mais avec 24% trop loin de l'actuel président , celui-cibien noté par plusieurs instituts ou associations.D'ailleurs attaqué par tous avec de vagues projets du siècle passé , il sera reconduit dans sa fonction.
Monsieur Le Président Wauquiez, nous n'avons plus besoin de vous!
Ce jour, comme chaque électrice et électeur de notre Région j 'ai reçu une lettre, pardon, une propagande, de Laurent Wauquiez, Président sortant de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, candidat à sa propre succession, et qui se termine par ces mots: " Le 20 juin j'ai besoin de vous"!
Pour quoi faire, monsieur Wauquiez? Pour continuer à subventionner grassement vos amis les chasseurs? Pour continuer à soutenir une politique d'investissement dans l'immobilier et les remonte pentes dans les stations de montagne alors même que le changement climatique impose de s'atteler à une profonde reconversion de nombre de stations de ski? Pour continuer à mettre de l’argent "là où c'est mouillé", à pratiquer une politique d'aide aux entreprises que même la Canol juge illisible?
Votre campagne démontre que ce n'est pas notre Région et encore moins ses habitants qui vous intéressent mais votre propre carrière "nationale", interrompue par votre piteux résultat aux dernières élections européennes. Comme d'autres, seule vous habite une envie: être candidat à la future élection présidentielle. Pour cela tout est bon: jouer sur le climat de peur, que vous contribuez d'ailleurs à accroitre, en faisant campagne sur la sécurité alors même que cette dernière n'est pas de compétence régionale; utiliser la terrible crise du Covid pendant laquelle vous vous êtes livré à une extraordinaire campagne de communication.
Dénoncer ce que vous appelez l'assistanat, à savoir les politiques de solidarité heureusement inventées et mises en œuvre au profit des gens de peu, des pauvres, des demandeurs d'emploi..vous enfourchez là les vieux thèmes de la vieille droite réactionnaire à laquelle vous appartenez, et qui est bien incapable aujourd’hui de faire face aux défis du monde qui vient. Ces défis nous les connaissons: inventer un mode de développement susceptible d’offrir du travail à chacune et chacun, respectueux de la planète, soucieux de développer des services publics notamment d’éducation et de santé qui contribueront à réduire les inégalités, à permettre à chacun d'avoir réellement accès aux droits..
A l'inverse de votre pratique solitaire du pouvoir, nous avons besoin d'un ou pourquoi pas d'une président(e) de Région qui saura travailler de façon collégiale, qui consultera régulièrement les grandes organisations régionales, associatives, syndicales, culturelles, économiques, qui saura collaborer intelligemment avec les collectivités locales, et ce sans esprit partisan,qui ne confondra plus politique régionale et carrière personnelle.
Non monsieur le Président, nous n’avons plus besoin de vous, mais d'une nouvelle équipe, en phase avec les questions d’aujourd’hui créative, inventive, soucieuse non des carrières politiques des uns et des autres mais du bien être des habitantes et habitants de notre Région, et en tout premier lieu des jeunes, cette jeunesse que vous flattez mais à qui vous n'offrez qu' un retour vers le vieux monde, ce vieux monde dont nous payons aujourd'hui et chèrement les dérives.
Nous avons besoin d'air frais, besoin de réinventer des sociabilités heureuses, besoin de construire des perspectives enthousiasmantes, besoin de renouveau!
Nous n'avons plus besoin de vous, monsieur Wauquiez!
selon les sondages 34% ne sont pas de ton avis, les sociabilités heureuses , renouveau ? Quand à Canol tu as du lire l'article en travers . rendez vous les 20 et 27.