Fabienne Grébert et Laurent Wauquiez menaient tous deux campagne dans la métropole de Lyon ce mardi : dans une ferme urbaine du 8e pour l’écologiste et dans un commissariat pour le tête de liste des républicains. Des choix révélateurs de leurs positionnements respectifs et d’un débat resserré sur le champ des valeurs.
Ce mardi, Fabienne Grébert et Laurent Wauquiez menaient campagne dans la métropole de Lyon. Dans une ferme urbaine pour les écologistes dans le 8e arrondissement pour la tête de liste écologiste. Au commissariat de la police municipale de Meyzieu pour le président sortant et plus que jamais favori à sa réélection avec ses 44% des suffrages du premier tour. Deux choix de visite de terrain qui en disent long. À commencer par le fait que dans cette semaine de campagne, chacun cherche d’abord à mobiliser son camp, à le galvaniser. Ces lieux mis en avant correspondent aux sociologies électorales des écologistes comme des Républicains. Le rassemblement de la gauche réalise ses meilleurs scores dans les grandes villes de la métropole. Les Républicains dominent, eux, à mesure que l’on s’écarte du coeur des métropoles. Ces deux déplacements correspondent aussi parfaitement à la partition que Fabienne Grébert et Laurent Wauquiez veulent jouer dans cet entre-deux tours express.
Caméras
Dans le 8e arrondissement, Fabienne Grébert, accompagnée de Najat Vallaud-Belkacem et d’élus de la Ville de Lyon, met en avant la qualité de vie apportée par les écologistes au travers de projets comme cette ferme urbaine. “Nous avons un choix majeur à faire dimanche. Soit nous restaurons le lien avec le vivant soit nous installons des caméras de vidéosurveillance dans des arbres et nous faisons couler du bitume. Voulons-nous vivre dans une société de la peur ou de la confiance en l’avenir ?”, déroule Fabienne Grébert, tête de liste EELV.
Lyon-Turin
Des caméras, quelques minutes plus tard et 15 kilomètres plus à l’est, il en est justement question. À Meyzieu, la région appuie l’investissement de la commune dans l’achat de 79 caméras de vidéosurveillance. Dans l’enceinte du commissariat de police municipale, Laurent Wauquiez évolue en terrain connu. C’est la troisième visite de ce genre qu’il mène dans la métropole de Lyon après les commissariats de Bron et de Rillieux-la-Pape. Le président actuel de la région est rôdé à l’exercice. Il passe les troupes en revue, s’enquiert de leur parcours et de leurs conditions de travail. La visite s’enchaîne par la présentation de leurs équipements : armements, protection ou moyens de communication. “Je veux que vous soyez bien protégés quand vous intervenez”, glisse Laurent Wauquiez. La visite se poursuit ensuite par le centre de supervision, le local où le flux d’images des caméras de vidéosurveillance est centralisé. À Meyzieu, la région a aidé la commune à se doter d’un parc de 79 caméras. Régulièrement dans la campagne, Laurent Wauquiez, sans citer nommément les élus écologistes, a régulièrement pointé la dégradation de la sécurité à Lyon et dans la métropole. Plus tôt dans la journée, dans la vallée de la Maurienne, Laurent Wauquiez jouait sur du velours sur le thème du Lyon-Turin, l’un des points sur lequel le PS et les écologistes étalent un désaccord que les négociations n’ont pas purgé.
Débat de société
Retour à Lyon. Dans les jardins ouvriers 2.0 poussés par la nouvelle majorité écologiste, l’union de la gauche tente justement de tordre le cou aux accusations d’alliance contre nature. Les bans tout juste publiés Najat Vallaud-Belkacem et Fabienne Grébert assurent le service après-vente de leur mariage d’amitiés dixit Pascale Bonniel-Chalier, la tête de liste métropole de ce rassemblement. Les deux candidates sont entourées d’édiles qui ont incarné l’an passé la gauche rassemblée et victorieuse dans la métropole de Lyon. Renaud Payre et Sandrine Runel qui menaient les listes PS aux municipales et aux métropolitaines ont fait le déplacement. Cédric Van Styvandael, maire socialiste de Villeurbanne, déambule aussi dans le 8e aux côtés d’une dizaine d’élus écologistes. “Il est important d’être uni. Il n’y a que comme ça que l’on peut gagner”, pointe Mohamed Boudjellaba, le maire de Givors. Grégory Doucet ragaillardi par le bon score de Fabienne Grébert à Lyon s’investit pleinement dans cette campagne de second tour. Jeudi, il sera encore sur le terrain avec la candidate écologiste. À Laurent Wauquiez qui mène campagne contre la délinquance, Grégory Doucet oppose l’insécurité liée au dérèglement climatique.
Procès en droitisation
Cette campagne de second tour, la gauche a principalement décidé de la mener sur le terrain des valeurs. La carte qui est probablement la plus simple à jouer en cas d’alliance. La droite lyonnaise et Gérard Collomb l’avaient brandie, en vain, il y a un an avant le second tour des élections municipales. Un an plus tard, la campagne se joue à fronts renversés et avec toujours un peu moins de précautions oratoires. “Laurent Wauquiez, ce n’est plus de la droite extrême, c’est de l’extrême droite. Les digues ont sauté. Il n’y a plus de droite républicaine. Il purge sur la peur des gens. Il promeut une société de la peur, de la vidéosurveillance. Je ne veux pas que les gens se replient sur eux-mêmes. Je préfère, comme ici, qu’ils cultivent un jardin”, charge Fabienne Grébert.
Jeudi, un rendez-vous crucial
Sur ce procès intenté par leurs rivaux de second tour, Les Républicains ont décidé de botter en touche. Laurent Wauquiez, dimanche soir, évoquait sa “ligne claire” et martelait son envie de parler de sécurité pour répondre aux attentes des citoyens. “Ils sont prêts à n’importe quel mensonge, n’importe quel reniement, n’importe quelles petites phrases politiciennes pour grappiller quelques voix. Dire ce genre de choses est injurieux vis-à-vis de nos électeurs et de la réalité ce que nous sommes. Le débat politique mérite mieux", déplore Renaud Pfeffer, tête de liste LR dans le nouveau Rhône. Le seul débat de cet entre-deux tours, organisé par France 3 Auvergne-Rhône-Alpes jeudi à 17h45, devrait immanquablement emmené les candidats sur ce terrain.
comme ils ont l'air heureux , le rassemblement des carpes et des lapins, hier adversaires aujourd’hui unis contre un seul homme; réjouis les Belkacem, Boudjelleba ,( le tribunal jugera en septembre la validité ou l'annulation de son élection ), Doucet, etc, .
Fini, L Wauquiez n'est plus le ringard de service, c'est l'homme d’extrême droite !!l’homme de la peur sur la ville.
Nos écolos ne reculent devant aucun mensonge.
Et si on parlait de Wauquiez qui est "content" du lyon turin mais qui n'a rien fait depuis des années pour mettre les camions sur les trains dans notre région ?
Et si on parlait de ses déclarations et actions sur les subventions qu'il donne ?
Comment la région a aidé la commune à se doter d’un parc de 79 caméras alors que ce n'est pas dans ses attributions ?
, Rendez vous dimanche 20h30
Sous prétexte qu'il est en extérieur GD n'a "rien à f..." des gestes barrière.
en exterieur els masques ne sont plus demandés
evitez de commenter pour ne rien dire
Propos misnanthropes contre Wauqiez, en droite ligne du sectarisme écologique.