Le collectif citoyen "pour une micro-mobilité régulée à Lyon" demande à la ville de mieux encadrer les services de location de trottinettes pour répondre "aux abus et désordres".
Ils ne sont pas pour interdire les services de location de trottinettes à Lyon, mais bien pour un meilleur encadrement qui permettrait d'apaiser la ville. Le collectif citoyen "pour une micro-mobilité régulée à Lyon" vient de naître et ses propositions sont pour le moins très équilibrées. Cette demande arrive dans un contexte où huit opérateurs se partagent le marché local, avec autour de 5 000 trottinettes dans les rues de la ville.
Constatant que Lyon fait signer une charte de bonne conduite aux opérateurs, le collectif propose aujourd'hui "un complément d'éthique" pour répondre "à toutes les plaintes légitimes émises à l'encontre de ces activités".
Ils souhaitent ainsi que les trottoirs soient "sanctuaires des piétons". En plus de l'interdiction d'y circuler en trottinette, ce qui est déjà le cas à Lyon, ils proposent la création de "places de parking identifiées sans délai [...] Les usagers les plus fragiles des cités ont déjà assez de difficultés pour circuler".
Le collectif propose également le bridage des trottinettes à 20 km/h (contre 25 actuellement), "Le danger provoqué par ces engins nuit à toutes les mobilités :une période d’adaptation à vitesse réduite d’au moins une année est une nécessité immédiate".
Il est également suggéré que les opérateurs livrent leurs données en "open data" (données ouvertes), "Participer à une réduction des émissions de C02 peut passer par le free floating. Encore faut-il pouvoir en mesurer les effets concrets. Avec des éléments tels que la localisation, la portée des déplacements, le nombre de trottinettes et leur taux de renouvellement, cela est possible. Les données relatives aux activités de free floating ( nombres, emplacements, trajets, abonnées etc…) doivent être consultables, partagées et ce sans restreinte afin d’être étudiées, confrontées".
Des trottinettes qui doivent durer un an
Le collectif soulève également un point important : celui de la durabilité des trottinettes, inférieure à 28 jours au Kentucky aux États-Unis selon une étude menée sur les données disponibles sur ce territoire. Il est ainsi demandé à ce que les "objets de free floating produits doivent avoir une durée de vie d’au moins un an". Des solutions de revalorisation et de recyclage doivent être mises en place pour ces citoyens, avec "une attention toute particulière en ce qui concerne les batteries".
Enfin, dernier point, le collectif en appelle à la responsabilité sociale des opérateurs : "concilier objectifs sociaux et objectifs de marché est possible. Il est tout aussi nécessaire que ces entreprises prennent les dispositions qui s’imposent à ce sujet. Il s’agit ici de mettre en place des grilles de tarifs réduits, rendre leurs services accessibles dans les quartiers périphériques, développer la gamme de leurs modèles, se conformer et obtenir le label Lyon Ville Équitable et Durable, rejoindre la Charte des 1000, s’impliquer dans le tissu local, social, associatif... Liste non exhaustive. Le but étant de participer visiblement à la société en faisant preuve d’un minimum d’éthique".
Un ultime détail, et non des moindres est ainsi soulevé : "pour participer activement à la transition écologique, les véhicules utilisés pour la ramasse et la dépose des trottinettes doivent d'ores et déjà être aux normes de la future zone à faibles émissions (ZFE)". En effet, aujourd'hui, il n'est pas rare de croiser des collaborateurs des opérateurs venir déposer ou reprendre les trottinettes avec des utilitaires très loin de l'image "verte" que tente de se donner certains.
Mise à jour : ceux qui veulent rejoindre le collectif peuvent écrire à micromobiliteregulee@gmail.
C'est super ça !
Quel est le nom de ce collectif citoyen lyonnais ?
Nous aussi nous souhaitons rejoindre le mouvement ! !
Bonjour, nous avons mis l'article à jour avec une adresse de contact.
Bien cordialement
Top merci