La gauche unie présentait ce mercredi son programme métropolitain. Renaud Payre, leur candidat, insiste sur le réalisme de ses propositions, faisables en un mandat, pointant en creux le double discours de ses rivaux.
Renaud Payre, candidat à la présidence de la métropole, savourait mercredi après-midi son bonheur à quelques minutes de présenter son programme : “Nous avons une dynamique”. Un constat qui repose en grande partie sur un sondage Opinion Way pour Lyon Mag qui le crédite de 12% d’intention de vote, deux points derrière David Kimelfeld qu’il espère doubler dans la dernière ligne droite de la campagne. “Personne ne nous attendait, mais la gauche est là unie. Nous ne jouons pas sur les ambiguïtés. Nous n’appartenons pas aux listes qui feignent d’être à gauche pendant la campagne et de droite quand elles gouvernent. Nous sommes en position de gouverner, d’être aux responsabilités”, veut croire Renaud Payre, le discours de Sciences-Po.
Métro léger
Dans cette campagne, il joue la carte d’une gauche unie du PS jusqu’aux communistes et responsable. C’est le message du programme qu’il a présenté ce mercredi. “Ce n’est pas un plan à 15 ans comme les autres listes, mais sur les six années où nous devons agir”, précise Renaud Payre. Son projet de métro léger, comprendre aérien, le symbolise. Pour 900 millions d’euros et un mandat, il doit relier Tassin-la-Demi-Lune à Vaulx-en-Velin en passant par Saint-Fons et l’université à Bron. La gauche unie met aussi l’accent sur le logement abordable pour tous et prévoit un encadrement des loyers. D’une manière générale, c’est le rôle de la métropole que Renaud Payre veut revoir. Il veut casser la technostructure et créer plus de lien avec les communes à qui il donnerait plus de moyens.
Grand emprunt
Pour affirmer son message de responsabilité, Renaud Payre a rajouté une figure libre à l’incontournable présentation du programme. Le candidat sur la 7e circonscription a précisé les grandes orientations de son budget. Il veut revoir tous les budgets d’investissement à la hausse par la grâce de l’endettement : plus un milliard au Sytral et à la Métropole. “La majorité sortante n’a exécuté le budget de la collectivité qu’à 75%. C’est dommageable au vu de l’urgence”, souligne Renaud Payre. La gauche unie proposera aussi un grand emprunt pour la rénovation thermique, souscrit par des particuliers pour des particuliers.
Le retour de la gauche, pourquoi. Mais certainement pas avec Renaud Payre