L'externalisation de l'informatique par la maison-mère Volvo entraînerait cette troisième suppression d'emplois en deux ans. La direction ne dément pas.
Les syndicats de Renault Trucks ont annoncé craindre la suppression de 200 emplois supplémentaires sur le site de Lyon. Ils mettent en cause l'externalisation d'une partie de l'informatique du groupe Volvo, auquel appartient le constructeur de poids lourds. La direction "ne confirme, ni n'infirme" l'information.
Le bénéficiaire de cette externalisation devrait être connu ce mardi 20 octobre, à l'issue d'un comité central d'entreprise (CCE). "L'informatique Volvo, c'est 516 personnes en France. Un tiers de l'effectif est concerné sans sacoir quelles seront les conditions de reprise. IBM et HCL (groupe indien) sont pressentis et l'inconnue sur l'emploi persiste", estime FO Volvo Lyon. Les syndicats, notamment la CFE-CGC majoritaire, appellent à un débrayage après la tenue du CCE, vers 10h30 sur l'avenue Charles de Gaulle, à Vénissieux.
Troisième PSE
Ce nouvel écrémage des effectifs serait la troisième vague de suppressions d'emplois dans l'entreprise. Mi-septembre, la direction et les syndicats majoritaires s'étaient accordés sur la disparition de 480 postes autour de Lyon dont 25 licenciements secs. En 2014, au terme d'un premier plan social d'entreprise (PSE), Renault Trucks avait déjà été amputé de 508 emplois, dont 319 dans la région lyonnaise, sans licenciement sec cette fois.
La maison mère, Volvo, est engagée dans une profonde restructuration de son activité et a déjà réduit ses effectifs de plus de 3000 personnes. "PSE après PSE, le groupe Volvo continue méthodiquement la destruction du dernier représentant du savoir-faire français dans la construction des poids lourds", déplore FO. Après des années 2012 et 2013 difficiles, le bénéfice net du groupe a quadruplé au premier trimestre 2015 avec des ventes en hausse de 14%, mais les économies sont toujours à l'ordre du jour.