Loin de l’agitation de l’année scolaire passée, Al kindi a donc fini par faire tranquillement sa rentrée. Le président de l’association qui gère l’établissement, Nazir Hakim, annonce des “relations normalisées avec le Rectorat, dans le cadre du contrôle qu’il exerce". En septembre 2006, le recteur Alain Morvan s’était opposé à l’ouverture pour des “raisons de sécurité" et une “absence de directeur". Un an après, il trouve toujours cette ouverture “lamentable". Dans le Progrès du mardi 4 septembre, Alain Morvan estime “qu’il s’agit d’une entreprise multinationale visant à exercer la mainmise d’un certain islam sur les cerveaux". Mais démis de ses fonctions pour cette opposition, sa parole a peu d’échos.
Après celui de Lille, c’est le deuxième lycée musulman à ouvrir, mais le plus important par sa taille. A terme, ils devraient recevoir 500 élèves.
Pour l’instant, seules les classes du collège et une seconde sont ouvertes. Ce n’est que l’année prochaine que les premières et terminales seront accueillies, “pour garantir une préparation Al Kindi au bac", précise Nazir Hakim. En dehors de l’enseignement classique, les élèvent doivent en effet suivre des cours “d’expression orale", “de calligraphie arabo-musulmane", de “culture de l’islam". Chacun doit aussi choisir un cours de langue maternelle, comme l’arabe ou le turc. Le tout pour 1230 euros par élève.
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