Repenser l'approche écologique en Rhône-Alpes

En 2015, le Rhône est arrivé bon dernier pour la qualité de l'air, selon un classement établi par le magazine La Vie. Le département, soutenu par la région marque pourtant sa volonté de promouvoir le développement durable : le budget dédié à l'environnement est passé de 36 à 39 millions d'euros. Mais outre la question du budget, il s'agit avant tout de mobiliser ensemble les citoyens et les élus. C'est la visions de l'URCPIE*.

"Il ne s'agit pas d'une écologie punitive, ni de militantisme mais plutôt d'une pédagogie" explique Damien Dumollard,directeur de l'URCPIE*. Cette structure articule les quatre antennes régionales basées en Rhône-Alpes. Elle développe plusieurs niveaux de compétences.

La première est axée sur le grand public avec des actions comme : "Bienvenue dans mon jardin" où les habitants ouvrent leurs espaces verts à leurs voisins. Le but est de partager les bonnes pratiques notamment vis-à-vis du non-usage des pesticides. "Il faut lutter contre les idées pré-conçues et montrer des pratiques innovantes. Les gens s'approprient plus facilement des pratiques si elles viennent de leurs voisins". L'opération est un succès, elle passe de 170 visiteurs en 2014 à plus de 1000 en 2015.

Les centres accompagnent les participants, mais ce sont bien ces derniers qui, dans la coopération et la discussion, trouvent leurs propres solutions : "on se base sur le développement du pouvoir d'agir du citoyen" explique Damien Dumollard.

Donner des outils aux élus.

L'URCPIE intervient également auprès des élus dans le cadre du programme : Osons agir. "On est loin de l'image du professionnel de la politique : les élus veulent prendre en compte leurs citoyens et ils sont conscients de la responsabilité qu'ils ont à leur égard. Mais ils manquent d'outils". Les CPIE leurs proposent alors d'apprendre la concertation dans le cadre de questionnement sur les problématiques comme l'eau ou l'alimentation. La démocratie participative est un apprentissage dans lequel certains élus sont volontaires. Plus d'une cinquantaine d'entre eux étaient présents lors de la rencontre "Osons agir" : "Cela nous a permis par exemple de clarifier le fonctionnement des institutions auprès de la population" explique Frédéric Touihrat, un des élus participant au programme. Par exemple, cet élu a diffusé avec son équipe un diagramme pour mieux comprendre les rouages des décisions politiques.

Le développement durable "doit être conçu comme une approche transversale. Cette dernière doit englober l'environnement mais également le volet social et économique pour que l'on puisse parler d'équilibre" conclut Damien Dumollard,directeur de l'URCPIE.*

*URCPIE : Union Régionale des Centres Permanents d'Initiatives pour l'Environnement.

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