Bien décidées à faire comprendre leur opposition face à l’obligation vaccinale pour le personnel soignant, les organisations syndicales ont appelé à plusieurs mobilisations dans les rues de Lyon. Devant les hôpitaux, mais aussi l’agence régionale de santé, les manifestants ont répondu en nombre à l’appel des syndicats et ont fait part de leurs craintes vis-à-vis de l’obligation de présenter un parcours vaccinal, à compter de mercredi.
Les mobilisations contre la vaccination obligatoire se poursuivent. Ce mardi 14 septembre, la CGT santé, FO et SUD Santé, ont appelé à manifester pour dénoncer les dégradations des conditions de travail dans le secteur de la santé, d’abord, et contester vigoureusement l’obligation vaccinale contre le Covid-19 pour les professionnels médicaux ensuite. Tout au long de la matinée, des rassemblements étaient prévus devant les différents centres hospitaliers de Lyon. Puis, à 13 heures, ils étaient entre 150 et 200 opposants réunis devant l’agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes, selon les officiers de police présents sur les lieux.
Dénonçant le fait que les personnels de santé soient sans arrêt pris pour cible, une déléguée SUD santé, soignante qui plus est, a réaffirmé la nécessité du vaccin mais a très vite été rattrapée par ses inquiétudes liées "aux atteintes qui vont se concrétiser dès le 15 septembre, et qui visent directement les droits des travailleurs de santé. Un soignant vacciné préfère se retrouver à parler à un confrère, qui lui, est contre la vaccination. Puisque cela lui évitera de devoir se retrouver seul face à 25 patients et un service entier à gérer, et ce pendant une durée indéterminée", a-t-elle résumé, micro en main. Comme les manifestants qui ont fait le déplacement, les différentes organisations syndicales ont, à plusieurs reprises, brigué les « droits fondamentaux des travailleurs », car ceux-ci sont « menacés par l’obligation vaccinale. Une mesure qui accentuera sans conteste les discriminations entre professionnels ».
L’obligation vaccinale : « Un moyen de plus pour accélérer la casse de l’Hôpital public »
Cette mobilisation s’est déroulée à la veille d’une mesure extrêmement contestée : à partir de mercredi 15 septembre, la vaccination sera exigée de la part des travailleurs de la santé. Si certains prennent la décision de s’y refuser, ils prendront le risque de voir leur contrat se suspendre. Ils devront dans le mois qui suit, présenter un schéma vaccinal complet pour exercer à nouveau leurs fonctions. Si les soignants venus en nombre à la manifestation regrettent que la campagne vaccinale se soit concentrée sur la contrainte, et non pas sur la pédagogie, ils estiment toutefois, que ces pressions ternissent leurs conditions de travail. Gaël, infirmier à l’Hôpital Edouard Herriot, a déjà été sollicité deux fois par ses supérieurs afin d’attester de sa conformité : « si demain, je refuse de me faire vacciner, ils auront 5 jours pour me convaincre de le faire, sinon, je serais suspendu. On sait pertinemment que cette mesure n’est pas tournée vers les soignants, c’est juste un moyen de plus pour accélérer la casse de l’hôpital public, raconte le jeune homme. Ils se cachent derrière cette mesure pour dégager les gens, faire des économies et rien de plus. Notre santé, ils s’en cognent ».
Encore 20 % de professionnels non vaccinés dans les EPHAD du Rhône
Même si la campagne vaccinale a été boostée par l'allocution d'Emmanuel Macron à la mi-juillet, la pression s’est largement relâchée. Le dernier point épidémiologique Santé publique France indique qu’au 9 septembre, 86,7 % des personnels en Ehpad et unités de soin longue durée (USLD) dans le Rhône ont au moins reçu une dose , et 81 % sont entièrement vaccinés. À la même date, un peu plus de 9 professionnels libéraux sur 10 basés dans le département avaient, eux aussi, reçu une première injection.
"la campagne vaccinale a été boostée par l'allocution d'Emmanuel Macron à la mi-juillet"
oui, enfin, surtout par la menace de ne plus pouvoir faire ses courses ou être libre d'aller au restaurant, ceci en imposant un pass sanitaire qui fait croire que les utilisateurs de ce pass sanitaire sont "non contaminants" alors que c'est faux scientifiquement. Seuls ceux qui ont leur test négatif le sont (et encore, s'il n'est pas trop vieux car entre temps...)
L'aspect positif c'est que puisqu'ils s'etaient trompés d'orientation professionnelle
ils vont se reconvertir plus jeunes, ce qui est en général plus facile
L'autre bonne nouvelle pour le système, c'est qu'avec des démissions l'état va faire des économies. Pour ce qui est des manques de personnels dans les hôpitaux vu les temps d'attente et les recrutements de personnels étrangers, ben... l'important c'est l'argent ! 🙂
l'important c'est d'avoir des gens motivés par leur metier et qui l'ont choisi en connaissance de cause
Tout à fait. Et des gens dévoués qui ne veulent pas de ce produit et participer à ce cirque, ça existe aussi.
(n'oubliez pas que c'est aussi "pour l'argent" que certains se sentent obligés de se faire piquer - pour ne pas perdre leur job).
Abo, le retraité, parle aux citoyens !
J'aurais aimé entendre ou lire la totalité des propos de la soignante et déléguée syndicale pour trouver une explication à ce qui est rapporté dans l'article.
Si comme elle le dit, elle est pour la vaccination c'est qu'elle pense que celle ci est globalement bénéfique et sans risque.
Mais comme elle est déléguée syndicale, elle soutient la minorité qui est contre la vaccination.
Est aussi la position des syndicats soutenant cette manifestation ?
Ou alors elle sait qu'un vrai vaccin doit passer des tests pendant des années avant d'être inoculé en masse, or pour le produit actuellement injecté, ce n'est pas du tout le cas. Et le nombre ne peut en aucun cas remplacer "le temps" écoulé. (voir scandale de certains médicaments sur le long terme).
Si je vous comprend bien elle pense ce que vous dites mais elle dit que le vaccin est nécessaire :
"une déléguée SUD santé, soignante qui plus est, a réaffirmé la nécessité du vaccin mais a très vite été rattrapée par ses inquiétudes liées ...."
Où est la logique dans cela ?
Voilà pourquoi je souhaiterais en savoir plus que ce que rapporte l'article.
Sur article d'aujourd'hui pour le HCL aujourd'hui c'est moins de 5% de personnel non vacciné.
Donc on peut les mépriser... ?
Non du tout c'est juste pour dire que tous les établissements de santé ne sont pas avec des taux aussi importants de non vaccinés que ceux cités dans cet article.