Illustration JO d’hiver. @jeuxolympiques (Twitter)

Retour des JO d’hiver dans les Alpes, "il y a cinq mois, personne n'y croyait"

Mercredi 29 novembre, la France s’est quasiment assurée d’organiser les Jeux olympiques d’hiver 2030 dans les Alpes françaises, non sans une certaine surprise.

"Trente ans plus tard, on va ramener l'aventure olympique dans nos montagnes", se réjouissait mercredi 29 novembre Laurent Wauquiez, le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, après que la commission exécutive du Comité international olympique (CIO) ait annoncé sa décision de ne retenir que le dossier français pour l’organisation des Jeux olympiques d’hiver 2030. Une surprise alors que la candidature des Alpes françaises, portée par les Régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur, a été tardive et que les dossiers suisse et suédois semblaient très solides. 

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Finalement, le dossier présenté par nos voisins helvétique n’a pas été jugé assez abouti et la crainte d’un référendum en mesure de faire capoter l’organisation a fini de réduire à néant le projet Suisse. Ces derniers pourront toutefois se consoler avec l’organisation des JO d’hiver 2038, pour lesquels ils vont pouvoir entrer en négociations exclusives avec le CIO, les négociations pour ceux de 2034 ayant été réservées à Salt Lake City, aux États-Unis. La plus grosse désillusion est sans doute à trouver du côté de Stockholm. Le CIO n’a pas été convaincu par la construction d’un budget entièrement privé. 

"On a eu une dynamique, il y a eu un élan. Il faut se rendre compte, une candidature montée en cinq mois..."

Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes

Autant d’éléments qui ont permis aux Alpes françaises de venir couper l’herbe sous le pied de leurs deux concurrents en moins de six mois. "Quand on est parti il y a cinq mois, personne n'y croyait. On a eu une dynamique, il y a eu un élan. Il faut se rendre compte, une candidature montée en cinq mois... On voulait gagner", résume Laurent Wauquiez, qui souhaite ressusciter la ferveur des JO d’Albertville en 1992. 

Crédit Lyon Capitale

Pour la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, cette étape valide "l'expérience reconnue de la France dans l'organisation d'évènements sportifs internationaux". "Le CIO sait que quand la France s'engage, elle délivre", a-t-elle dit lors d'une visio-conférence aux cotés de Renaud Muselier, le président de la région PACA et de Laurent Wauquiez.

L'attribution pourrait être officialisée en juillet 2024

La France entre donc désormais dans une phase de négociations poussées de plusieurs mois avec le CIO. À l’issue de laquelle, sauf tremblement de terre, l’instance la désignera pays organisateur. Cela pourrait intervenir lors de la réunion de la commission exécutive du CIO qui se tiendra à Paris en juillet 2024, soit juste avant les Jeux olympiques d’été organisés en France. Cela nécessitera toutefois d'amender la Charte olympique, qui ne permet pas à ce jour d'attribuer une édition des Jeux au pays hôte d'une session du CIO.

A l'inverse, si le dossier français est jugé décevant au bout de ces négociations exclusives, l'instance olympique pourra renvoyer la candidature pour les JO d’hiver 2030 en "dialogue permanent". Autrement dit reprendre la procédure de candidature à 0, ce qui semble très peu probable à sept ans de la compétition. 

La candidature des Alpes Françaises s’appuie sur un dossier qui assure que "95 % des infrastructures" sont déjà existantes, de quoi réduire le coût et l’impact de l’olympiade. "Vous n'avez jamais vu une candidature française qui a coûté aussi peu chère que la nôtre", assurait ainsi Laurent Wauquiez il y a quelques semaines. Le montant de l’organisation éventuelle de ces Jeux n’a pas encore été dévoilé, mais à en croire Claudie Ternoy-Léger, élue EELV au conseil régional, le chiffre de 1,5 milliard d’euros aurait toutefois été avancé lors d’une commission Montagne, sans plus de détails. 

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