En cette fin d'année 2022, Lyon Capitale vous propose un tour d'horizon des principales mesures et actualités qui ont agité la vie des Lyonnaises et Lyonnais.
Dans quelques jours, l'année 2022 s'achèvera au terme d'une soirée arrosée, d'un repas de famille, ou d'une nuit parmi tant d'autres. Une guerre en Ukraine, entre folie impériale d'un dirigeant et résistance héroïque d'un peuple. Une Coupe du monde au Qatar, entre aberration humanitaire, écologique et unité nationale derrière une équipe admirable. Une année presque normale, sans confinement, mais marquée par un paysage politique et un climat social tout sauf apaisé.
A Lyon, les questions de mobilité, de sécurité et d'urbanisme ont été au cœur des débats. Pour prendre de la hauteur et aborder la nouvelle année avec les idées claires, Lyon Capitale fait le point sur chacun de ces sujets. Eté caniculaire, sécheresse historique, nouveaux modes d'actions chez les militants, tour d'horizon d'une année plus chaude que la précédente, moins, que la suivante.
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Les faits : un été caniculaire et une sécheresse historique
Si une bonne chose est à tirer de cet été 2022, c'est qu'il aura peut-être permis une prise de conscience chez certains réfractaires. Selon Lyon Météo, les températures ont été en moyenne 2,3°C plus importantes qu'à l'accoutumée et l'ensoleillement 20 % plus important. Le mercure a culminé à 38,9°C en maximale.
Conséquence, une sécheresse exceptionnelle qui a mis a rude épreuve la végétation et nos système d'eau. Au mois de juillet, les précipitations n'ont même pas atteint le millimètre cumulé, avec 14 jours de suite à plus de 30°C. L'été 2022 a ainsi été le deuxième le plus chaud depuis le début de relevés, juste après 2003.
Début août, Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon et Pierre Athanaze, vice-président chargé de l'environnement ont convoqué la presse au parc Miribel-Jonage. Cours d'eau à sec, herbe jaune et cassante, "un niveau de sécheresse jamais connu au XXe siècle", déploraient-ils.
Mise en place d'une cellule interministérielle de crise, arrosage des pelouses interdit - sauf pour les golfeurs, décision controversée jusque dans les rangs des écolos - contraintes sur l'irrigation agricole, tout a été fait pour réduire l'impact de cette sécheresse. "Ca ne sert à rien de s'agiter quand on a la tête dans le mur, c’est trop tard. C’est bien avant qu’il faut agir pour éviter la sécheresse et la canicule", lançait alors Pierre Athanaze.
L'action : Dernière Rénovation s'invite à Lyon
Face à cette urgence et l'inquiétude qu'elle suscite chez une partie des jeunes, certains d'entre eux se mobilisent, à leur manière, sans faire l'unanimité, mais en faisait parler.
Dernière Rénovation s'était illustré en région parisienne, à Roland-Garros, au Tour de France ou plus simplement sur le périphérique. L'idée : bloquer de simples citoyens, "emmerder les français" pour faire parler. Les militants en sont conscients, ils agacent mais qu'à cela ne tienne, ils parviennent à faire parler de rénovation énergétique jusque sur les plateaux de CNEWS.
A Lyon, c'est le 18 novembre dernier que les militants ont réalisé leur premier blocage sur la M7 au niveau de Confluence. Comme prévu, les automobilistes sont en colère. Imprévu, Bruno Bernard lui "désapprouve sur la forme" cette action. Une semaine plus tard, c'est l'entrée du tunnel sous Fourvière qui est visée, puis le tunnel du Mont-Blanc, une semaine après.
Extinction Rébellion s'est également illustré par son action coup de poing lors de la fête des Lumières ou encore dans les locaux d'Arkema dernièrement. Les actions se multiplient, elles se radicalisent et les militants l'assument. Chacun jugera en son âme et conscience si ces groupes sont des "écoterroristes" ou des lanceurs d'alertes.
L'actualité : un hiver doux, trop doux
Après un été caniculaire, comment espérer vivre un hiver normal. Comme un symbole, le 21 décembre, jour du solstice d'hiver, le mercure affichait 15°C, presque le double des normales de saison. Chacun de nous a presque pu passer Noël en tee-shirt, avec 16,3°C relevés à Lyon soit 9°C de plus que les normales, des températures dignes d'un mois d'avril.
Selon Météo France, Noël 2022 a été le deuxième le plus chaud depuis le début des relevés et le début d'année 2023 devrait continuer sur cette tendance avec un jour de l'an à 16°C.