Photo d’illustration. © MAXPPP

Rétro 2024 : tramways, voies lyonnaises, stationnement... Un an de mobilités à Lyon

En cette fin d'année 2024, Lyon Capitale vous propose un tour d'horizon des principales mesures et actualités qui ont agité la vie des Lyonnaises et Lyonnais.

Dans quelques jours, l'année 2024 s'achèvera au terme d'une belle soirée, d'un dîner entre amis ou en famille, ou d'une soirée en solitaire. Incontestablement marquée par l'instabilité politique qui a conduit les Français à se rendre de nouveaux aux urnes cet été, 2024 aura aussi rendue fier les Français (à l'exception de quelques pissefroids de droite comme de gauche) qui ont accueilli le monde pour des Jeux olympiques exceptionnels, tant au plan sportif qu'au plan culturel.

À Lyon, et comme depuis le début du mandat des écologistes à la Ville et la Métropole, les sujets de mobilités sont au coeur des débats politiques. Ils sont également une préoccupation quotidienne des Lyonnais et Grands Lyonnais qu'ils polarisent fortement. À quelques jour d'une nouvelle année pré-élections, Lyon Capitale fait le point sur les grands sujets de mobilités de l'année.

Le mauvais coup : la hausse des tarifs sur le réseau TCL

Bruno Bernard, le président écologiste de la Métropole de Lyon et du Sytral le promet, "95 % des usagers sont gagnants", avec la nouvelle tarification du réseau TCL unifié en 2025. Mais si le regroupement des réseau Cars du Rhône et Libéllule avec TCL est effectivement une bonne nouvelle pour les usagers qui combinaient jusqu'à maintenant plusieurs titres de transports, pour les Lyonnais et les Grands Lyonnais, la pilule est difficile à avaler.

Pour ces derniers, le tarif du ticket TCL unitaire augmente par exemple de 10 centimes, atteignant 2,10 € à un automate et 2,40 € lorsqu'il est acheté à bord d'un bus. L'abonnement 24-64 ans passe ainsi à 74,10 € contre 72,60 € actuellement. En moyenne, la hausse globale des tarifs s'élève à 2,25 % sur les gammes tarifaires TCL et Rhônexpress.

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Bruno Bernard considère que l'extension de l'actuel réseau TCL à 31 communes supplémentaires constitue, malgré la hausse des tarifs, un gain pour l'usager. On peut néanmoins s'interroger sur le bénéfice réel que représente la possibilité pour un habitant de Villeurbanne utilisant le réseau TCL pour aller travailler à Vaulx-en-Velin ou Lyon de pouvoir désormais se rendre à Mornant ou Saint-Laurent d'Agny "sans surcoût", mais en payant chaque mois un abonnement plus cher.

Le rééquilibrage : électrique ou pas, les mastodontes de la route passent à la caisse

Depuis le mois de juin, la tarification du stationnement en ville prend en compte le poids des véhicules. Et électrique ou non, les plus lourds passent à la caisse. En contrepartie, les très petits véhicules thermiques (moins de 1 000 kg, soit moins qu'une Clio) et les petits véhicules électrique ne payent plus que 15 € par mois quand un propriétaire d'un Peugeot 3008 électrique paiera 45 €.

Lire aussi : Stationnement à Lyon : 37% des résidents bénéficient d'un tarif réduit

Mi-décembre, la ville de Lyon s'est réjouit d'un premier bilan "très encourageant de cette nouvelle politique", indiquant que près de 37 % des abonnés bénéficient d'un tarif réduit mais rappelant que ce tarif devrait pouvoir concerner 50 % des foyers lyonnais puisqu'il s'applique également aux personnes ayant un revenu fiscal de référence inférieur à 13 800 €.

L'obsession : l'est lyonnais, chouchou du Sytral

Après avoir annoncé la création de deux nouvelles lignes de tramway, la T9 et T10 qui desserviront respectivement le nord-est de Lyon (Charpennes-Vaulx-en-Velin) et le sud-est (Gerland-Vénissieux), Sytral mobilités a annoncé en fin d'année 2024 la création d'une ligne supplémentaire de tramway, la T8, qui desservira également l'est lyonnais, en reliant Vaulx-en-Velin et Vénissieux.

Une ligne dont le coût est estimé à 250 millions d'euros et qui s'ajoute par ailleurs au prolongement de la ligne T6 qui desservira Villeurbanne. Aussi, le Bus à haut niveau de service qui devait initialement relier Part-Dieu aux Sept-Chemins à Bron (à l'est donc), sera prolongé sur 9 km jusqu'à Parilly (toujours à l'est) pour environ 90 millions d'euros. Ces deux projets devraient voir le jour à horizon 2030 pour le premier et 2028-2029 pour le second.

L'avenir de la Métropole s'envisage visiblement à l'est, d'autant que l'unique projet de "ligne forte" prévu pour l'est se nomme TEOL. Prévu pour 2032, il s'arrêtera à Alaï à Tassin-la-Demi-Lune. Il devrait permettre de rejoindre Perrache en 20 minutes et coûtera environ 800 millions d'euros.

La polémique : les expérimentations controversées de la Voie lyonnaise n°12

S'il y a bien une Voie lyonnaise dont la mise en oeuvre est contestée, c'est la numéro 12, qui reliera à terme Saint-Priest et Lyon. À Lyon, c'est la fermeture aux automobilistes de la montée du Chemin neuf qui fait hurler l'ensemble des Comités d'intérêt locaux du 5e arrondissement. À Bron, c'est le passage à sens-unique de l'avenue Rockfeller qui crispe le maire Jérémie Bréaud, mais également les salariés de l'hôpital Edouard-Herriot.

Dernier coup de couteau dans le dos pour l'axe cyclable, le président de la Métropole de Lyon annonce que sa partie centrale et peu voire pas contestée, place Bellecour, mais également cours Gambetta et Albert-Thomas, sera reportée. En cause : les travaux trop nombreux et les difficultés financières de la collectivité. Pas de quoi remettre en cause les expérimentations de la discorde dont l'opposition a pourtant demandé l'arrêt. Elles "se passent conformément aux prévision en terme de circulations" et "se poursuivent jusqu'à leur terme", indique Fabien Bagnon.

Lire aussi : Voie lyonnaise n°12 : l'opposition demande l'arrêt des expérimentations à Saint-Just et Bron

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