Vaulx-en-Velin, place de la mairie. Nous sommes en pleine vacances scolaires et pourtant, le lycée Doisneau bruisse de la présence d'une cinquantaine d'élèves. Tous se sont portés volontaires pour suivre les cours de soutien proposés par le lycée. Incroyable ? Non, il faut bûcher pour avoir le bac.
Stéphane, York-Vann et Mohamed, trois copains de 17 et 18 ans, affichent une moyenne de 8 sur 20 en mathématiques, un peu faible pour espérer réussir l'examen à la fin de l'année. D'autant plus qu'ils sont inscrits en terminale scientifique. Les trois garçons ne se sont donc pas fait prier pour revenir pendant les vacances suivre des cours de soutien, ainsi que douze autres élèves de terminale S. Tous inscrits au stage de soutien mis en place par le lycée. "Les élèves qui en ont le plus besoin s'inscrivent en général, témoigne le proviseur du lycée. Certains ont le niveau, mais cela les rassure de venir quand même", précise Bernard Rosier qui a vu les effectifs doubler cette année aux stages de Toussaint.
Sans répit en terminale S
"De toute façon, en terminale S, on n'a pas de vacances. Il faut bosser toute l'année", explique Mohamed. Pas de vacances de la Toussaint donc pour le jeune lycéen, au moins la première semaine. Tous les matins jusqu'à jeudi, il va participer à trois heures de soutien en physique-chimie, mathématiques et biologie. Les trois matières les plus importantes en filière scientifique.
Debout au tableau, Reda Berrehili, dispense le cours de math. Elève en quatrième année d'informatique à l'Insa, le jeune tuteur a été recruté dans le cadre du dispositif de soutien scolaire pour aider les élèves à se perfectionner. "J'étais à leur place il y a quatre ans, je sais exactement ce dont ils ont besoin pour réussir", affirme l'ingénieur en herbe.
Leur apprendre à faire des fiches, revenir sur les points du programme qui coincent, des dérivées de fonction composées sont détaillées par Reda au tableau. Les garçons qui suivent attentivement ressortiront du cours avec leur DM (devoir maison) bien avancé, voire terminé pour leur plus grande satisfaction. Le DM, la plaie des vacances, sans soutien pour certains.
IUT et BTS l'année prochaine
Après le bac, Mohamed et ses copains espèrent entrer en IUT ou en BTS l'année prochaine. Un camarade plus ambitieux vise une préparation à une grande école ou l'Insa. Il est fortement encouragé dans son choix par le proviseur.
Dans le Rhône, le dispositif spécifique d'accompagnement et de réussite scolaire concerne 480 élèves, il est financé par l'Etat dans huit lycées sur propositions du recteur depuis deux ans. Dans le reste de l'académie, il concerne un lycée dans la Loire et un dans l'Ain. D'après le recteur, "ce dispositif pourrait être étendu à d'autres établissements l'année prochaine. Tout dépendra de la réforme du lycée précise, Roland Debbasch". Et des éventuels crédits accordés par le ministère.
Les commentaires sont fermés