La ville de Grenoble a décidé de bouter hors de l'espace public la publicité. Une première pour une grande ville en Europe.
Au revoir publicités. La municipalité écologiste de Grenoble vient de décider la suppression de la publicité des espaces publics pour créer “de nouveaux espaces d'expression”. Une première en Europe pour une grande ville.
Promesse de campagne, l'exécutif local a décidé tout simplement de ne pas lancer de nouvel appel d'offre alors que le contrat avec le groupe d’affichage JCDecaux arrivait à son terme le 31 décembre. Affiches et autres campagnes grands formats se seront donc volatilisés des rues de Grenoble d'ici le printemps 2015. 3 mois de travaux seront a priori nécessaires pour faire disparaître du paysage les 326 panneaux publicitaires. "Le modèle de la publicité statique est arrivé à son terme avec le développement d'Internet et là il fallait se tourner vers des écrans. Or n'est pas propice pour une ville apaisée", estime Eric Piolle, maire (EELV) de Grenoble sur France Info. Mais un affichage pourrait en remplacer un autre. Place sera désormais donnée à l'affichage culturel.
Mais ces 2000m2 de surface publicitaire en moins ne pourraient-ils pas représenter un trou dans les finances de la ville ? Pas vraiment, selon Eric Piolle qui soutient que s'il avait signé un nouveau contrat avec JCDecaux, celui-ci n'aurait apporté “que” 150.000 euros. Un montant qui apparaît bien faible par rapport aux 600.000 euros que le contrat a rapporté à la ville entre 2004 et 2014.
Pour le coup, c'est le maire qui s'offre un bon coup de pub. A défaut de vouloir combattre la pollution par la mise en place de vélos en libre service, il préfère s'en prendre à la pollution visuelle. Pour ce qui est du manque à gagner pour la ville c'est une autre histoire. Un sacré paradoxe pour un soi disant maire écolo.
Excellente initiative ! Je rêverai que mon maire fasse la même chose. Cette pollution visuelle et neuronale est insupportable et rien ne justifie qu’on me l’impose partout dans l’espace public.
@ hemax Je comprends votre réaction, mais le vrai paradoxe est ailleurs. Faire financer des vélos en libre service par de la pub (notamment de la pub automobile qui invite les gens à acheter des voitures) est une aberration. Les VLS doivent être un véritable service public, indépendants de la pub, comme c'est déjà la cas à La Rochelle, Strasbourg, Orléans… C'est une décision réfléchie et courageuse dont devraient s'inspirer beaucoup d'élus, de tout bord politique.
YESSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS!!!!!!
La communauté anabaptiste des écolos s'empare de Grenoble!Grenoble a donc choisi de vivre à l'écart du monde moderne.