Le convoi parti du Rhône en direction de l'Ukraine en début de semaine est revenu en France dans la nuit de jeudi 24 à vendredi 25 mars. En tout, ce sont 9 réfugiés et un chat qui sont désormais en sécurité entre la France et l'Allemagne.
1 mois après le début du conflit, l'aide humanitaire se poursuit en France et dans le Rhône. Lundi 21 mars, quatre camionnettes sont partis du Rhône, en direction de la frontière moldave, comme le révélait Lyon Capitale en début de semaine. Seulement 4 jours plus tard, le convoi est de retour dans le département depuis la nuit de vendredi 25 mars. Au total, ce sont 9 réfugiés ukrainiens et un chat qui sont désormais en sécurité. Cinq d'entre eux ont été laissés à Munich en Allemagne. Les quatre autres et l'animal sont bien arrivés dans le Rhône. Parmi eux, le félin et les trois ukrainiens se sont rendus à Saint-Etienne rejoindre des proches.
Un mineur dans le convoi
Le dernier réfugié, Tim, un mineur de 16 ans, a été emmené en train jusqu'à Lille ce vendredi 25 mars. "L'émotion était immense", révèle Yann Candy, qui a accompagné l'adolescent dans le nord de la France jusque dans les bras de sa grand-mère. La maman de Tim "pense que la guerre va être gagnée de manière imminente par son pays. Ils sont vraiment très patriotes. Son mari [père de Tim, ndlr], lui est à Kiev en train de se battre". Pendant tout le trajet du retour, Yann était spectateur des messages que Tim recevait de sa mère "On va gagner. Poutine n'a aucune chance".
Deux autres camionnettes sont revenues à vide après avoir déposé du matériel à Blaj en Roumanie. Il était récupéré par la fondation Caritas qui s'occupait ensuite d'acheminer les biens de premières nécessités en Ukraine.
"État de choc"
Dans le trajet du retour, le sentiment prédominant oscillait entre "fatigue physique, immense émotion et état de choc". Selon Yann Candy, "tout le monde a versé une larme [...] Quand vous avez conduit l'aller, vous avez tout déchargé et que vous êtes crevé, c'est quand même incomparable avec l'état de fatigue des réfugiés que l'on retrouve", indique le directeur général des services de Saint-Pierre-la-Palud, commune du Rhône à l'origine de l'initiative.
Pendant des heures, Yann Candy était alors au volant d'une des quatre camionnettes partis en Europe de l'est. S'il devait, dans un premier temps, se rendre à Iaşi en Roumanie, à la frontière moldave, l'objectif initial a vite été modifié. "Le groupe de réfugiés a disparu de la circulation. On ne sait pas où ils sont allés. C'est bien triste mais c'est souvent ce qu'il se passe", explique-t-il à Lyon Capitale.
Solidarité française
Il a donc dû se rendre à Siret, à la frontière ukrainienne où il a pu récupérer "une partie des réfugiés" d'un nouveau groupe. L'autre partie ? "Au milieu de la Roumanie. Ce groupe n'a presque pas décroché un mot et refusait tout ce qu'on lui donnait", révèle le conducteur. "Ils nous ont juste dit qu'ils voulaient trouver du travail et ne pas être un poids", assure-t-il.
24 heures de route plus tard, le convoi arrivait enfin dans les deux communes rhodaniennes de Saint-Pierre-la-Palud et Mornand. "Chaque personne que l'on croisait a été top ! On n'a pas payé de péages en France. Le billet SNCF était gratuit pour Tim. Il y a une solidarité qui est assez folle dans ce pays. Ce qui n'est pas le cas dans les autres pays", souligne Yann Candy, qui rend également hommage à Ludovic Verrier, grand organisateur du convoi. "Il a fait un sacré boulot", conclu l'employé de la mairie.
Une possible nouvelle frontière pourrait être le fleuve Dniepr entre Ukraine et Russie, notamment Donbass et Crimée, déjà annexée. Pas d'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN et rattachement à l'UE ?
L'Ukraine, c'est l'autre nous même de l'Europe. Pas de contentieux historique, culturel, religieux, économique avec ce peuple. Déjà + de 3 millions de vrais réfugié.es de guerre, il va falloir faire de la place pour eux. Vu l'état dans lequel l'Ukraine va se trouver, nombre de ces femmes et enfants ne vont pas y retourner avant longtemps.. peut-être jamais. Population fragilisée et vulnérable. Quand aux hommes de 18/60 ans, restés au pays pour combattre : pères, maris, frères, amis, amants.. ? Or, les anciens pays socialo -communistes sont devenus les nouveaux fascistes : Russie, Chine, Corée nord, Syrie, Afghanistan, Venezuela.
Certains journalistes s'étonnent déjà du multilinguisme et du haut niveau d'éducation de ces réfugiés/es.
Les migrants.es, moins "armés/es", vont se trouver en concurrence pour l'intégration sur le marché de l'emploi !
"Ils nous ont juste dit qu'ils voulaient trouver du travail et ne pas être un poids" Le but visé et le marché du travail européen comme les migrants actuels.