Depuis dimanche soir, plusieurs centrales de distribution sont paralysées par les agriculteurs. Dans le Rhône, les sites d’Intermarché et Leclerc ont repris leur activité après la signature d’un accord. Pendant ce temps, à Carrefour, le blocage continue.
Traçabilité et transparence. C'est en partie ce que réclament les agriculteurs à la grande distribution. Pour ce faire, plusieurs opérations de blocage ont été menées pour contraindre les enseignes à signer un accord. L'objectif est de connaître le détail des marges faites par les distributeurs entre le prix d'achat des produits agricoles et celui de leur revente.
Dans le Rhône, sur les trois centrales de distribution paralysées, deux ont pu reprendre leur activité après avoir accepté de signer un accord. Le blocage a été levé pour Intermarché mardi soir. Même chose pour Leclerc, dont les centrales de distribution ont été libérées ce matin.
En revanche, l'enseigne Carrefour a accepté de signer l'accord seulement pour le lait : un engagement insuffisant pour les syndicats agricoles. Les centrales de distribution de Carrefour sont toujours bloquées, "jusqu'à ce que Carrefour signe pour toutes les filières", précise Pascal Girin, secrétaire général de la FDSEA du Rhône.
Ce jeudi, une délégation d'agriculteurs était reçue à la préfecture du Rhône. Michel Delpuech, préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a salué "l'esprit de responsabilité qui a prévalu à la signature de ces documents, qui traduisent une volonté d'instaurer des relations équilibrées entre les acteurs". Il encourage ceux-ci à poursuivre ces discussions.
Les blocages fonctionnent selon un système bien rodé. Les agriculteurs n'hésitent pas à se déplacer entre les différents sites de distribution en fonction de l'évolution des négociations.