L’île de la Table Ronde à Solaize. ©CM

Rhône : l’île de la Table Ronde face aux enjeux de protection de la biodiversité

Classée "aire protégée" par l’Etat, l’île de la Table Ronde à Solaize est un lieu riche en biodiversité, mais menacé par un nombre de visiteurs qui augmente chaque année. Depuis 2021, de nombreux contrôles sont mis en place pour protéger et adapter le lieu aux visiteurs. 

De plus en plus plébiscitée par les visiteurs depuis la fin du confinement en 2020, l’île de la Table Ronde à Solaize est un haut lieu de biodiversité. Mais voilà, la faune et la flore, particulièrement riches avec environ 2 000 espèces identifiées, sont depuis plusieurs années menacées par les quelque 250 000 visiteurs annuels. Pour tenter de répondre aux enjeux de protection de l’environnement, l’État a initié en 2021 une stratégie pour les "aires protégées." Aujourd’hui, 33 % du territoire national est classé en "aire protégée", le prochain objectif étant d’atteindre les 10 % en "protection forte", c’est-à-dire une zone où la fréquentation est trop importante face aux enjeux de biodiversité et nécessite un arrêté pour limiter, voire interdire, les passages. 

Dans le Rhône, 5 % du territoire est classé en "aire protégée" contre 0,5 % en "protection forte", a précisé mercredi 21 juillet Charlotte Crepon, sous-préfète en charge du Rhône Sud. 

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"Protéger la faune et la flore et accueillir le public"

Pour l’heure, l’île de la Table Ronde reste classée en "aire protégée", pour permettre notamment aux nombreuses classes scolaires de venir observer la nature. Mais les contrôles sont constants, notamment pendant la période estivale alors que les visiteurs sont tentés de se baigner ou d’allumer un feu alors que cela est strictement interdit. Mercredi 21 juillet, le Syndicat mixte du Rhône des Îles et Lônes (SMIRIL), l’Office français de la biodiversité (OFB) ainsi que la gendarmerie nationale participaient à un contrôle de la zone. "L’objectif est de protéger la faune et la flore qui sont exceptionnelles ici et d’accueillir les publics", indique Samuel Mesnil, membre du pôle gestion de l’espace nature au SMIRIL. Et Pierre Athanaze, vice-président de la Métropole de Lyon à l’environnement d’ajouter : "Le feu, c’est la hantise sur ces zones." L’année dernière, un hectare a péri sous les flammes après un barbecue.

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Coureurs, cyclistes, familles, promeneurs avec des chiens, l’île de la Table Ronde reste un lieu "assez familial", explique un gendarme présent ce matin lors du contrôle. "Les gens comprennent qu’il faut éteindre les feux, mais il faudrait qu’ils comprennent qu’il ne faut pas les allumer", continue-t-il. Conjointement avec le SMIRIL, la gendarmerie organise des contrôles tous les deux mois environ afin de faire respecter la réglementation qui, si elle est enfreinte, peut aller jusqu’à une répression sous l’autorité du parquet judiciaire. Et alors que Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, a précisé que les études sur les potentiels sites de baignade dans le Rhône et la Saône étaient en cours de présentation aux élus locaux, "pas de baignade n’est prévue à cette heure" sur l’île de la Table Ronde.

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