Capture vidéo L214

Rhône : une enquête ouverte pour "sévices graves" concernant l'abattoir dénoncé par L214

Au lendemain des révélations de l'association L214 concernant les pratiques de l'abattoir de Saint-Romain-de-Popey, le parquet de Villefranche-sur-Saône a indiqué avoir ouvert une enquête.

Le parquet de Villefranche-sur-Saône a indiqué ce jeudi 30 janvier avoir ouvert une enquête concernant l'abattoir Rhône ouest, à Saint-Romain-de-Popey, au lendemain des révélations de l'association L214 qui dénonçait, vidéo à l'appuie des pratiques de l'abbatoir.

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L'association de défense des animaux avait porté plainte contre l'établissement rhodanien pour "sévices graves et mauvais traitements" sur des moutons, des cochons et des vaches, tués entre ses murs.

Un contrôle de la DDPP ce jeudi

A nos confrères du Progrès, la procureure de la République de Villefranche, Laetitia Francart explique avoir ouvert une enquête pour "sévices graves ou acte de cruauté envers un animal domestique, apprivoisé ou captif", "mauvais traitements envers un animal placé sous sa garde par l’exploitant d’un établissement détenant des animaux (par personne physique et par personne morale)", "abattage d’animal dans un établissement ne disposant pas d’un personnel qualifié", "mise à disposition de travailleur d’équipement de travail ne permettant pas de préserver sa sécurité".

Les images, filmées sur place entre octobre 2024 et janvier 2025 montrent notamment des "animaux égorgés conscients et décapités encore vivants", selon l'association. L’outil d’abattage et les modes opératoires de l'exploitant "ne respectent pas les exigences réglementaires minimales concernant la mise à mort des animaux en abattoir", affirme-t-elle encore.

En liaison avec le ministère de l'Agriculture, la préfète de région avait également demandé à la direction départementale de la protection des populations du Rhône (DDPP69) de se rendre dans l'établissement jeudi pour évaluer la situation et "la nécessité de mettre en œuvre des mesures correctives". Les conclusions doivent être rendues la semaine prochaine, selon la préfecture.

L’établissement visé appartient à la communauté d’agglomération de l’ouest rhodanien et est géré par la société SECAT. Selon l'association L214, l'abattoir produit de la viande pour des cantines scolaires du département et la cantine du département. La viande est aussi vendue dans des supermarchés, des boucheries locales et en vente directe chez les producteurs, notamment sous certification Label rouge et bio du Beaujolais.

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