84 % des sites industriels de la région Auvergne-Rhône-Alpes présentent des manquements aux risques d'incendie, selon la préfecture. Lors d'une opération de contrôle effectuée en mars 2022, 33 mises en demeure ont été effectuées.
L'incendie de Lubrizol à Rouen le 26 septembre 2019 contraint désormais les collectivités à prendre des mesures pour contrôler les sites industriels à risque. C'est le cas dans la région Auvergne-Rhône-Alpes où le préfet Pascal Mailhos a sommé les équipes d'inspection de porter un regard sur les sites de la région.
Ainsi, une vaste opération de prévention de risques d'incendie sur les sites industriels de la région a montré que 84 % d'entre eux présentaient des manquements. Sur les 273 sites industriels contrôlés par les agents de la DDPP et de la DREAL, 228 sont concernés par ces manquements et 33 établissements ont été mis en demeure par les préfectures compétentes pour "se mettre en conformité dans des délais resserrés".
Plusieurs thématiques contrôlées
Un enjeu de sécurité incendie mais également environnemental, alors même que la préfecture de la région avait entamé les contrôles en 2020 et 2021, sur les sites classés SEVESO. Lors de cette opération, l'accent a été mis sur plusieurs thématiques. "La présence et la tenue d'un état des matières stockées, la présence et le bon dimensionnement des moyens de défense incendie, la réalisation d'opérations de maintenance et de tests des moyens de défense incendie" ou encore "la prévention des risques de pollution en cas d'incendie, notamment par les eaux d'extinctions", ont été très largement scrutés par les équipes d'inspections.
Si certains manquements sont à déplorer, il est tout de même important de noter que les moyens de défense incendie et leur maintenance ont été bien "identifiés par les exploitants". Par voie de communiqué, la préfecture de la région a fait savoir que "2/3 des points réglementaires contrôlés sont conformes et les manquements portent principalement sur les caractéristiques attendues de ces moyens". Le document de la préfecture prend notamment comme exemple "la périodicité des opérations de maintenance" ou encore "les modalités et délais de traitement des défauts".
"Les mises en conformités demandées par les services de l’État contribueront à améliorer les conditions de maîtrise du risque d’incendie sur les sites contrôlés et l’Inspection de l’environnement poursuivra les contrôles sur ces thèmes, dont l’intérêt est largement confirmé par les résultats de cette campagne", conclut le communiqué.