Des documents que Lyon Capitale s'est procurés contredisent les propos du président du Sytral qui affirme que le syndicat n'a pas souscrit de prêts toxiques.
Bernard Rivalta, le président du Sytral, réfute la détention par le Sytral d'emprunts toxiques, comme nous l'affirmons dans le dossier de ce mois (mensuel n° 713). Et l'a confirmé en introduction du comité syndical du 7 juillet : "Un emprunt toxique, c'est un emprunt basé sur le taux de change avec des devises étrangères, le franc suisse ou le dollar. Chose que nous n'avons pas", a indiqué le président du Sytral.
Pour lui, les emprunts dont il est question sont seulement des crédits "à taux variables". "Ils peuvent faire les "sachants", mais ça ne marche pas", a poursuivi Bernard Rivalta à l'adresse de la rédaction de Lyon Capitale. Soulignant ne pas avoir été dégradé par les agences de notation, il a indiqué vouloir poursuivre notre magazine en justice. "En diffusant ce type d'informations, cela nuit à l'image du Sytral", a-t-il lancé.
Pourtant, la rédaction de Lyon Capitale confirme que près de 100 millions d'euros de prêts toxiques ont bien été signés par Bernard Rivalta. D'après le rapport du comité syndical du 10 mai 2012, 66,2 millions d'euros de prêts (soit 5,52% de la dette) sont classés en 6F, soit la catégorie la plus toxique d'après la charte Gissler, l'échelle de Richter des prêts structurés, et 32,9 millions d'euros (2,75% de la dette) classé 4B, c'est-à-dire des indices hors de la zone euro ou des écarts d'indices dont l'un est hors de la zone euro.
Ce sont donc bien des prêts à taux variables mais également toxiques puisque adossés sur des indices hors de la zone euro, indexé sur des devises étrangères, ou/et avec des effets multiplicateurs allant jusqu'à 6. Les élus du Sytral peuvent d'ailleurs vérifier ces informations, les rapports des comités syndicaux sont publics et distribués à tous les membres de l'assemblée.
Retrouvez notre dossier dans le numéro en kiosque (n°713) et dans notre boutique en ligne
Enfin réussir à faire ce qu'il fait et avoir le comportement qu'il a, ou il est très fort et nous très faibles, ou il a des amis très haut placés.
Que les banques se méfient. Rivalta est le plus grands des intoxiqueurs. Celui qui le fera dégorger n'est pas encore né. A moins qu'un petit coup de FLY TOX!