Il poursuit néanmoins son combat pour faire lever la sanction qui le frappe.
"Epuisé à l'extrême et à deux doigts du coma", après 57 jours de grève de la faim, Roland Veuillet a décidé de cesser son jeûne le 18 février, "sur le conseil de ses proches". Ce conseiller principal d'éducation avait arrêté de s'alimenter depuis le 24 décembre pour protester contre une sanction qui le frappe. En 2003, il a été muté de Nîmes à Lyon pour avoir refusé de remplacer des surveillants en grève. "La lutte de Roland, ne s'arrêtera pas là, bien au contraire", indique son Comité de soutien. Primo, Roland Veuillet a décidé de porter plainte avec constitution de partie civile suite à son internement sous contrainte, entre le 13 et le 14 février, à l'hôpital psychiatrique avant qu'un psychiatre le déclare sain d'esprit. A ce jour, on ne sait quelle autorité a requis son internement mais l'affaire fait grand bruit. La Ligue des droits de l'Homme et l'Union syndicale de la psychiatrie ont fustigé l'utilisation de la psychiatrie à des fins répressives. Secundo, sa grève de la faim arrêtée, Roland Veuillet continue de réclamer l'ouverture d'une enquête administrative qui fasse la lumière sur son affaire ainsi qu'un moratoire sur la sanction dont il fait l'objet. Il affirme qu'on a voulu "lui faire payer son engagement syndical" et que sa sanction était préméditée après qu'il a dénoncé des irrégularités dans un partenariat conclu dans son ancien lycée.
Médiateur
Ces dernières semaines, Roland Veuillet a reçu de nombreux soutiens. José Bové l'a appelé personnellement pour "saluer son combat juste". Noël Mamère (Vert), Olivier Besancenot (LCR), Marie-Georges Buffet (PC), Yves Durand (député PS), Jean Lassalle (député UDF), le député maire de Vénissieux André Gerin (PC) et le sénateur Guy Fischer (PC) ont aussi manifesté leur solidarité tandis que Mgr Gaillot et le généticien Albert Jacquard sont intervenus auprès du ministère. Visiblement embarrassé par cet affaire, le ministère de l'Education nationale a affirmé être prêt à examiner sa demande de mutation et à nommer un médiateur pour tenter de trouver un compromis. Les conclusions de ce dernier étaient attendues lundi 19 février.