14 doctorants. 14 thèses. 3 minutes, et pas une seconde de plus au chrono. L’Université de Lyon participe pour la quatrième année consécutive au concours “Ma thèse en 180 secondes”. L’an dernier, Mathilde Petton et ses recherches sur les bases neuronales des fluctuations spontanées de l’attention avait su convaincre le jury. Cette année encore, 14 doctorants vont présenter leur projet lors de la finale lyonnaise le 20 avril.
Avant de les découvrir sur scène, Lyon Capitale vous propose de les rencontrer en avant-première sur son site. Chaque jour, nous laissons la place à un doctorant et une thèse (du génie civil aux neurosciences en passant par la chimie). Il a trois minutes pour rendre passionnant son sujet, souvent pointu et rempli de mots techniques. Un seul d’entre eux sera retenu pour participer à la finale nationale.
Le candidat du jour : Bet Romain
Université Lumière Lyon 2
Sciences exactes / Neurosciences et cognition
Intitulé de la thèse : Diminuer le risque de récidive : Peut-on se baser sur la personnalité des PPSMJ* pour développer un dispositif cognitif adapté ?
* Personnes placées sous main de justice
Son parcours en cinq dates
2009 – Première année de licence en sciences cognitives à l’université Lumière Lyon 2
2012 – Stage de recherche au laboratoire d’étude des mécanismes cognitifs
2014 – Master en sciences fondamentales à l’université Lumière Lyon 2
2015-2016 – Création d’un partenariat avec la fondation “Après tout” et les services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP), qui financent le doctorat
2016 – Début de thèse à l’université Lumière Lyon 2
Quel est l’objet de la thèse en quelques mots ?
L’objectif de Romain Bet est de comprendre le cheminement de pensée qui amène des individus à commettre des crimes et comment de tels actes peuvent être légitimés par ceux-ci. “Ceci permettra de diminuer le risque de récidive en travaillant sur les pensées sombres de l'individu qui sont contraires aux principes de nos sociétés”, ajoute-t-il.
Pourquoi avoir choisi ce thème ?
Romain explique avoir choisi son thème de thèse car il s’est toujours questionné sur les comportements humains. "Je m’intéresse aux pensées et aux comportements extrêmes pour mieux comprendre notre propre cognition", développe-t-il.
Pourquoi participer au concours “Ma thèse en 180 secondes” ?
Romain Bet a fait le choix de participer au concours pour lui permettre "de parler d’un sujet de société qui reste sensible" : la prise en charge des personnes ayant commis des délits et des crimes. Il espère pouvoir faire se questionner le public sur le meilleur moyen de diminuer le risque de récidive et "étendre le sujet avec eux après [ses] 180 secondes".