Le troisième recours en référé de l'Association Chapoly, qui s'oppose à l'installation d'un village d'insertion par l'école et l'emploi (I2E) pour 80 Roms à Saint-Genis-les-Ollières, a été rejeté ce mercredi par le tribunal administratif de Lyon.
Le bras de fer avec la préfecture continue. Et les détracteurs du projet de construction d'un village d'insertion par l'école et par l'emploi (I2E) soutenu par Michel Delpuech, ne se résigneront pas. C'est ce qu'assure l'association Chapoly, alors même qu'elle vient d'être déboutée de son troisième recours en référé contre le permis de construire délivré par la préfecture.
Les premiers mobil-homes en place
Mercredi après-midi, le juge des référés, David Zupan, a rejeté le dernier référé de l'association Chapoly et de la Mairie de Saint-Genis-les-Ollières. David Zupan a néanmoins souligné que les travaux auraient dû être stoppés par la préfecture en attendant sa décision. Avec le rejet de ce référé suspensif, le troisième, l'association Chapoly voit ses chances de faire échec au projet d'insertion de 80 Roms s'amenuiser. D'autant que les pétitions et manifestations d'une partie des habitants du village n'ont pu évité l'arrivée des premiers mobil-homes, livrés la semaine dernière.
L'association dénonce un passage en force
Mais après trois ans de combat déjà, l'association ne baisse toujours pas les bras. "Le tribunal administratif reste saisi de deux actions au fond engagées par l'Association visant à contester la légalité, d'une part, du permis de construire à titre précaire délivré par le Préfet [...] et, d'autre part, de la convention d'occupation précaire", précise-t-elle par voie de communiqué. Son président, Michel Dupoizat, dénonce à nouveau, à l'instar du maire de Saint-Genis-les-Ollières, "la manière autocratique", avec laquelle la préfecture traite, à son avis, ce dossier.
Les pauvres gens du village ne veulent pas de ce village, et les premiers mobilhom sont déjà installés. Si ce n’est pas un passage en force, alors je ne sais pas ce que c’est. D’un autre coté, c’est la troisième fois que la justice estime faisable le projet en trois ans, donc, les gens ont beau s’attacher aux arbres, que le projet sera réalisé, qu’ils le veuillent ou non.